Cannes: Leto, jolie claque qui a réveillé les festivaliers

Leto (L'Été), de Kirill Serebrennikov © DR
Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

From Russia with love. Entamé en mode mineur, le festival de Cannes a connu un premier coup d’éclat avec Leto (L’été), du cinéaste et dramaturge russe Kirill Serebrennikov, présenté en compétition.

Assigné à résidence dans son pays, ce dernier y plonge dans l’URSS du début des années 80, sur les traces d’une scène rock alternative émergeant à l’ombre de Bowie, Lou Reed, T Rex et leurs rejetons punks. L’action se situe à Leningrad quand Mike Naumenko, une star locale, et sa femme Natacha, prennent sous leur aile Viktor Tsoi, jeune musicien au talent incandescent et à la troublante beauté.

Le rock en Union soviétique ne sera plus jamais pareil, la jeunesse non plus d’ailleurs, et le film, tourné dans un noir et blanc idoine, célèbre aussi bien le pouvoir subversif de musique, c’est bien le moins, que l’élan romantique de l’adolescence, fut-elle finissante. Quant à l’esprit créatif, il déborde dans un film vibrant d’une énergie euphorisante, où l’auteur se permet toutes les audaces – ainsi, au son du Psycho Killer, des Talking Heads, ou encore de All the Young Dudes, assortis de collages et autres bidouillages particulièrement inventifs.

Soit une jolie claque histoire de réveiller les festivaliers, pour un film dont l’on regrettera qu’il n’adopte pas un format plus punk – 2h06 parfois un peu longuettes au compteur – mais qui pourrait fort bien figurer au palmarès…

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