Cannes, le film du jour (2): Jeune et jolie, de François Ozon

François Ozon et Marine Vacth © IMAGEGLOBE
Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

Un an après le remarquable Dans la maison, le prolifique François Ozon est de retour avec un film d’essence fort différente, le portrait d’une jeune fille de 17 ans, Isabelle, suivie l’espace de 4 saisons, en autant de mouvements subtilement ponctués par des chansons de Françoise Hardy.

Jeune et jolie commence de manière plutôt classique, façon récit d’une éducation sentimentale, tandis qu’en villégiature estivale en famille dans le Sud de la France, Isabelle fait la connaissance d’un jeune touriste allemand, Felix. Un dépucelage mécanique plus tard – « C’est fait », dira-t-elle à son petit frère, Victor, sans plus d’émotion -, et voilà l’automne lorsque, de retour à Paris, la jeune fille entame une double vie, décidant de se prostituer sous les traits de Lea. Et de bientôt multiplier les passes, quoique à l’abri du besoin…

Le cinéma de François Ozon s’est régulièrement frotté à des sujets délicats, et Jeune et jolie ne déroge certes pas à la règle, qui explore l’adolescence et la découverte de la sexualité sur un mode sensible. Evitant les lourdeurs du film à thèse, le réalisateur s’attache à la complexité d’un personnage auquel l’exceptionnelle Marine Vacth apporte une densité chargée d’ambiguïté. Si le trouble est inévitablement au rendez-vous , le film décline une partition toute de finesse et de profondeur, l’exemplaire fluidité de sa mise en scène achevant d’en faire une vraie réussite.

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