Cannes, le film du jour (1): Our Little Sister, de Hirokazu Kore-eda

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Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

Prix du jury voici deux ans pour Like Father, Like Son, le Japonais Hirokazu Kore-eda ouvrait, cette année, la compétition avec Our Little Sister.

Adapté du manga Umimachi Diary, de Yoshida Akimi, le film raconte l’histoire de trois soeurs, Sachi, Yoshino et Chika, vivant ensemble dans une grande demeure de Kamakura. Et qui, se rendant aux funérailles de leur père qui les avait abandonnées quinze ans plus tôt, vont faire la connaissance de leur demi-soeur désormais orpheline, Suzu, pour bientôt décider de l’accueillir. Et d’apprendre, à son contact, à reconsidérer leur existence.

La famille est la matrice récurrente de l’oeuvre de Kore-eda, et Our Little Sister ne déroge pas à la règle, s’inscrivant dans la continuité de sa filmographie, et évoquant aussi bien Nobody Knows par le thème de l’enfance abandonnée, que Still Walking par celui de la transmission. Sujets que le réalisateur embrasse avec une sobre élégance, assortie de cette douce et discrète mélancolie propre à son cinéma, et que souligne encore le passage des saisons. Soit un film en tous points charmant, culminant dans un final d’une souveraine beauté, mais n’atteignant que sporadiquement à la bouleversante intensité des précédents opus du cinéaste, guetté par endroits par la mièvrerie.

Le + du jour

An, de Naomi Kawase, lumineux mélodrame ayant ouvert la section Un Certain Regard.

Le – du jour

Tale of Tales, de Matteo Garrone, ou le grotesque flamboyant revisité par l’auteur de Gomorra.

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