Allen, Friedkin, Dardenne, Lafosse… 10 rendez-vous incontournables de Cannes

Jesse Eisenberg et Kristen Stewart dans Café Society de Woody Allen © DR
Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

Le festival de Cannes s’ouvrira ce mercredi sur Café Society, le nouveau film de Woody Allen. Tour d’horizon de cette 69e édition en dix temps forts annoncés…

Au moment de refermer le dernier festival de Cannes, Lambert Wilson saluait « une 69e édition qui sera, souhaitons-le, érotique ». En attendant le verdict des écrans et le palmarès qu’annoncera George Miller, le président du jury, le 22 mai prochain, panorama en dix rendez-vous incontournables d’une manifestation qui s’annonce comme toujours particulièrement relevée…

Café Society de Woody Allen

S’il refuse de présenter ses films en compétition, Woody Allen n’en est pas moins un habitué de la Croisette. Après Hollywood Ending en 2002 et Midnight in Paris en 2011, Café Society est ainsi le troisième de ses films à ouvrir le festival -un record!- et le quatorzième à y être présenté depuis Manhattan, en 1979. Le film raconte l’histoire d’un jeune homme se rendant à Hollywood dans les années 30 dans l’espoir de travailler dans l’industrie du cinéma, pour y tomber amoureux et se retrouver plongé dans l’effervescence de la Café Society de l’époque. Avec Kristen Stewart, Blake Lively, Parker Posey, Jesse Eisenberg et autre Steve Carell au générique, la première montée des marches de cette 69e édition, le 11 mai prochain, ne manquera en tout cas pas d’allure. La sortie belge de Café Society est, pour sa part, programmée le 25 mai…

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Victoria de Justine Triet

Virginie Efira dans Victoria de Justine Triet
Virginie Efira dans Victoria de Justine Triet© DR

Révélée en 2013 par l’épatant La Bataille de Solférino et l’impayable duo qu’y composaient Laetitia Dosch et Vincent Macaigne, Justine Triet fait l’ouverture de la 55e Semaine de la Critique avec Victoria, son second long métrage. Associée à Vincent Lacoste et à Melvil Poupaud notamment, Virginie Efira y campe une avocate pénaliste confrontée à une succession de cataclysmes. L’actrice belge réussit d’ailleurs un joli doublé cannois puisqu’elle figure également à l’affiche de Elle, de Paul Verhoeven, présenté en compétition. À noter que la Semaine se clôturera, le 20 mai, sur trois courts métrages réalisés par des comédiennes: Bonne figure de Sandrine Kiberlain, En moi de Laetitia Casta et Kitty de Chloë Sevigny.

La Leçon de cinéma de William Friedkin

Tradition lancée en 1991, les leçons de cinéma du festival ont accueilli, au fil des ans, Francesco Rosi, Milos Forman, Oliver Stone, les frères Dardenne, Quentin Tarantino, Martin Scorsese, Jacques Audiard et beaucoup d’autres. Le millésime 2016 s’annonce comme un grand cru puisque c’est William Friedkin, le légendaire réalisateur de The French Connection, The Exorcist et autre Killer Joe, un auteur pas précisément réputé pour sa langue de bois, qui dialoguera le 18 mai avec les festivaliers. Pas avare de son temps, le cinéaste ira ensuite présenter Sorcerer (Le convoi de la peur, 1977), adaptation du Salaire de la peur d’Henri-Georges Clouzot et le film qu’il considère comme son chef-d’oeuvre, au Cinéma de la Plage…

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La Fille inconnue de Jean-Pierre et Luc Dardenne

Luc et Jean-Pierre Dardenne sur le tournage de La Fille inconnue
Luc et Jean-Pierre Dardenne sur le tournage de La Fille inconnue© Christine Plenus

A force, on en deviendrait presque blasé: La Fille inconnue est le septième long métrage des frères Dardenne sélectionné en compétition, le duo appartenant, faut-il le rappeler, au club très select des réalisateurs deux fois palmés -c’était en 1999 pour Rosetta et six ans plus tard pour L’Enfant. L’impeccable Adèle Haenel (Les Combattants) rejoint leur univers et y campe une médecin généraliste qui, se sentant coupable de ne pas avoir ouvert la porte de son cabinet à une jeune fille retrouvée morte peu après, va se mettre en quête de l’identité de l’inconnue. A ses côtés, plusieurs membres de la « famille » Dardenne, notamment Jérémie Renier et Olivier Gourmet…

Poesía Sin Fin d’Alejandro Jodorowsky

Poesía Sin Fin d'Alejandro Jodorowsky
Poesía Sin Fin d’Alejandro Jodorowsky© DR

Trois ans après La danza de la realidad, le film d’un retour inespéré, Alejandro Jodorowsky, l’auteur de La montagne sacrée et El Topo, retrouve la Quinzaine des Réalisateurs pour Poesía Sin Fin, suite annoncée de son autobiographie imaginaire. Un autre cinéaste chilien a les honneurs de la section parallèle dirigée par Edouard Waintrop puisque Pablo Larraín viendra y présenter Neruda, un biopic consacré au poète Pablo Neruda, prix Nobel de littérature en 1971, avec Luis Gnecco dans le rôle-titre, mais aussi Gael García Bernal. Aux côtés des films des vétérans Paul Schrader (Dog Eat Dog) ou Marco Bellocchio (Fai Bei Sogni), la Quinzaine proposera encore Raman Raghav 2.0, d’Anurag Kashyap, chef de file de la Nouvelle Vague indienne, mais aussi le nouvel opus de Rachid Djaïdani, associant le rapper Sadek à Gérard Depardieu pour un Tour de France

Voyage à travers le cinéma français de Bertrand Tavernier

On a encore à l’esprit les formidables voyages à travers les cinémas américain et italien qu’avait réalisés en son temps Martin Scorsese. Autre cinéaste cinéphile, Bertrand Tavernier prend le relais avec un Voyage à travers le cinéma français, film-fleuve -3h15- que l’on pourra découvrir à Cannes Classics. La promesse d’un grand moment de cinéma que l’auteur de Laissez-passer définit comme un acte de gratitude et qu’il présente en ces termes: « Ce travail de citoyen et d’espion, d’explorateur et de peintre, de chroniqueur et d’aventurier qu’ont si bien décrit tant d’auteurs, de Casanova à Gilles Perrault, n’est-ce pas une belle définition du métier de cinéaste que l’on a envie d’appliquer à Renoir, à Becker, au Vigo de Zéro de conduite, au Duvivier de Pépé le Moko, aussi bien qu’à Truffaut, Franju ou Demy. A Max Ophüls et aussi à Bresson. Et à des metteurs en scène moins connus, qui au détour d’une scène ou d’un film illuminent une émotion, débusquent des vérités surprenantes. »

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I, Daniel Blake de Ken Loach

I, Danel Blake de Ken Loach
I, Danel Blake de Ken Loach© Joss Barratt / Sixteen Films

Le vétéran britannique avait annoncé, en 2014, que Jimmy’s Hall serait son dernier film. Il n’en fut heureusement rien et le voilà de retour avec I, Daniel Blake, son 18e long métrage présenté à Cannes et le 13e à avoir les honneurs d’une compétition dont il fut le lauréat en 2006 pour The Wind That Shakes the Barley (Le Vent se lève). Ken Loach n’est du reste pas le seul habitué en lice pour la Palme d’Or, puisqu’il retrouvera sur la Croisette les frères Dardenne, deux fois palmés et pour la septième fois de la fête avec La Fille inconnue, Pedro Almodovar, dont Julieta est le sixième film montré en compétition, Jim Jarmusch qui fait lui aussi la passe de six avec Paterson, sans oublier Cristian Mungiu, couronné pour 4 mois, 3 semaines, 2 jours et de retour avec Baccalauréat. La présence d’Olivier Assayas, Asghar Farhadi, Bruno Dumont, Nicolas Winding Refn, Andrea Arnold, Xavier Dolan, Jeff Nichols ou autre Brillante Mendoza achève de donner à l’affaire des contours familiers, même si plusieurs cinéastes ont droit à une première sélection à ce niveau -ainsi de l’Allemande Maren Ade avec Toni Erdmann, du Français Alain Guiraudie avec Rester vertical ou du Brésilien Kleber Mendonça Filho avec Aquarius.

L’Économie du couple de Joachim Lafosse

Joachim Lafosse retrouve la Quinzaine huit ans après Elève libre, et quatre après avoir présenté A perdre la raison à Un Certain Regard, le prix d’interprétation pour Emilie Dequenne à la clé. Après Les Chevaliers blancs, le réalisateur bruxellois renoue ici avec la fibre intime de son cinéma et réunit devant sa caméra Bérénice Bejo et Cédric Kahn, un couple se séparant après plus de dix ans de vie commune, mais néanmoins obligé de cohabiter…

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Iggy Pop

The Stooges  en studio en 1970, durant l'enregistrement de Fun House
The Stooges en studio en 1970, durant l’enregistrement de Fun House© DR

Après avoir fait appel à lui dans Dead Man et Coffee and Cigarettes, Jim Jarmusch a décidé de consacrer un documentaire à son pote Iggy Pop, judicieusement nommé Gimme Danger, d’après l’un des titres de l’album Raw Power, et présenté en séance de minuit le 19 mai. Performance peu banale, le cinéaste new-yorkais est également présent en compétition avec Paterson. La soirée devrait par ailleurs prendre un tour événementiel puisque, non content d’avoir sorti avec Post Pop Depression son meilleur album depuis des lustres, l’Iguane a annoncé qu’il se paierait un petit détour par la Croisette pour assister à la projection. Lust for Life!

Après la tempête d’Hirokazu Kore-eda

Après la tempête d'Hirokazu Kore-eda
Après la tempête d’Hirokazu Kore-eda© DR

A l’instar de Gus Van Sant il y a quelques années avec Restless ou de sa compatriote Naomi Kawase l’an dernier avec le formidable An, le Japonais Hirokazu Kore-eda est « relégué » dans l’anti-chambre de la compétition, la section Un Certain Regard, pour Après la tempête, l’histoire d’un homme tentant de regagner la confiance des siens, et notamment de son fils de onze ans, après avoir accumulé les désillusions. Tenant d’un art délicat, le réalisateur de Nobody Knows fait au demeurant figure d’ancien dans une sélection accueillant pas moins de sept premiers films…

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