Critique scènes: Dans les pas du brachiosaure

© Joan Marcus
Estelle Spoto
Estelle Spoto Journaliste

Taurosaures, tyrannosaures, ankylosaures, platéosaures… C’est un fameux bestiaire préhistorique qui a pris vie au Heysel ce week-end. Le show live Sur la Terre des dinosaures double son impressionnante prouesse technologique d’un discours éducatif bien amené.

Si les enfants adorent les dinosaures, c’est entre autres parce qu’ils n’ont aucune raison d’avoir peur de ces monstrueux reptiles: les bambins savent parfaitement qu’ils se sont éteints il y a plusieurs dizaines de millions d’années et qu’ils ne reviendront jamais. D’où l’effet de bombe qu’a déclenché Jurassic Park (le livre de Crichton puis le film de Spielberg) en présentant la confrontation entre l’Homme et les anciens maîtres de la Terre. Pure fiction, mais qui ne manqua pas d’impressionner.

Présent pour trois jours au Heysel, le show live dérivé de la série produite par la BBC Walking with Dinosaurs/Sur la Terre des dinosaures repose lui aussi sur le côtoiement scientifiquement impossible d’un homme et de dinosaures. Tout le spectacle est en effet mené par un archéologue, planté au milieu de l’arène semi-circulaire du Palais 5, qui servira de guide pour ce voyage dans le temps s’étalant du Trias (il y a 250 millions d’années) à la fin du Crétacé (il y a 65 millions d’années), mais aussi de mètre-étalon pour mesurer, même depuis le fond de la salle, tout le gigantisme des fameux dinos.

Ici incarnées par des marionnettes géantes englobant leur manipulateur (pour les petits formats, du genre liliensternus ou bébé T-rex) ou par des robots ultra réalistes requérant chacun trois techniciens-pilotes (pour les grands, du stégosaure au brachiosaure en passant par maman T-rex), les colosses préhistoriques défilent en ordre chronologique, rugissant, se combattant, mangeant et même déféquant sur un scénario bien ficelé qui laisse aussi une part à l’évolution de la flore et aux traces que les dinosaures ont laissées aux chercheurs (os, mais aussi empreintes de pas et crottes). Le tout semé de notes d’humour, s’intercalant entre les moments tendres (si, si) et l’omniprésente cruauté de la vie sauvage. Du grand spectacle, dont on repart moins bête.

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