[Critique ciné] Ondine, froid et didactique
Christian Petzold s’empare avec une grande platitude du mythe d’Ondine.
Cinéaste teuton peu enclin à la galéjade, Christian Petzold (Barbara, Phoenix, Transit) s’empare avec une grande platitude du mythe d’Ondine, créature aquatique attirant de jeunes hommes au coeur brisé et en quête d’amour, qu’il revisite sur le mode d’une romance cruelle à l’époque contemporaine. Très didactique, le réalisateur multiplie les assommantes leçons d’urbanisme dans Berlin et travaille le motif de l’eau avec une insistance qui confine à l’absurde. Si sa fascination pour le romanesque et le mystère est palpable, jamais ses personnages, joués par les fidèles Paula Beer et Franz Rogowski, n’existent au-delà d’une froideur conceptuelle qui noie toutes ses tentatives de romantisme tragique dans l’ennui.
Drame de Christian Petzold. Avec Paula Beer, Franz Rogowski, Maryam Zaree. 1h30. Sortie: 28/10. **(*)
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