Critique

[critique ciné] Herself: un voyage émotionnel où dominent l’espoir et l’empathie

Nicolas Clément
Nicolas Clément Journaliste cinéma

Certainement pas du grand cinéma, mais un film qui, en dépit de quelques lourdeurs procédurales sur la fin, touche discrètement au coeur.

Mais qu’est-il donc arrivé à Phyllida Lloyd? Réalisatrice poussive des navrants Mamma Mia! et The Iron Lady, la Britannique donne aujourd’hui dans un réalisme social proche de Ken Loach, mâtiné de pudiques accents feelgood à l’anglaise (pensez au Full Monty, aux Virtuoses, à Song for Marion, ce genre). Coécrit par l’actrice de théâtre Clare Dunne, particulièrement investie à l’écran, Herself s’attache à raconter le nouveau départ pris à Dublin par une jeune femme, Sandra, mère de deux enfants, ayant fui l’emprise d’un mari violent et possessif. Hantée par son passé, en galère, mal logée par les services sociaux, elle va se lancer dans un projet un peu fou: construire elle-même, et sans argent, sa propre maison.

Récit d’une difficile reconstruction, mais aussi d’un bel élan solidaire, le film, tout ce qu’il y a de plus classique, embarque le spectateur pour un voyage émotionnel où dominent l’espoir et l’empathie. Si, derrière la caméra, Lloyd ne s’est pas soudainement transformée en géniale formaliste, elle a au moins le mérite d’aller à l’essentiel, en évitant sobrement pas mal de facilités du genre. Certainement pas du grand cinéma, mais un film qui, en dépit de quelques lourdeurs procédurales sur la fin, touche discrètement au coeur.

Drame. De Phyllida Lloyd. Avec Clare Dunne, Harriet Walter, Conleth Hill. 1h37. Sortie: 22/09. ***

[critique ciné] Herself: un voyage émotionnel où dominent l'espoir et l'empathie

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content