Corto Maltese-T.16: Nocturnes berlinois

© National

Corto le voyageur débarque à Berlin en 1924, dans une capitale et une République de Weimar en pleine ébullition mortifère. Il doit y retrouver son vieil ami Steiner… qui a été assassiné. Le voilà dès lors embarqué dans une nouvelle aventure mêlant de manière parfois complexe voire fumeuse vengeance, sociétés hermétiques, fascistes, communistes, complots et cinéma allemand. Une “farce ésotérique” et un chaudron qui serviront surtout à bâtir des atmosphères et des punchlines dont Corto et, désormais, ses nouveaux créateurs, ont le secret. Pour leur quatrième album de Corto Maltese, repris après les mythiques douze albums de Hugo Pratt (et un one shot hors-série de Bastien Vivès), le duo espagnol Pellejero-Canales semble avoir trouvé sa vitesse de croisière et son juste milieu, entre respect de l’œuvre et nécessaire réappropriation. Niveau références, on retiendra ce saut de douze ans dans la chronologie maltesienne après Le Jour de Tarowean, le découpage qui fait la part belle aux gros plans face caméra, et l’humour et l’élégance éternellement distanciée du héros. Pour le reste, les deux auteurs emmènent enfin le marin vers des rivages lyriques et graphiques qui leur sont propres. Mais quand même disponibles, aussi, en version noir et blanc pour ne pas froisser les puristes.

de Juan Díaz Canales et Rubén Pellejero, éditions Casterman, 72 pages.

7

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content