Critique | Cinéma

Contre toi, huis-clos psychologique

© DR

Lola Doillon emmène Kristin Scott Thomas dans l’éprouvant huis-clos de « Contre toi », avec lequel celle qui est la fille de Jacques Doillon s’affirme définitivement dans le cinéma d’auteur. Fidèle à une ligne exigeante.

La séquence d’ouverture est aussi remarquable que troublante. On y voit une femme apeurée se glisser hors d’une maison, marcher à la hâte dans un quartier qu’elle ne connaît visiblement pas, en quête de repères, cherchant un moyen de rentrer chez elle, où l’attendent sur son répondeur téléphonique des messages inquiets. Anna vient en fait d’échapper à la séquestration d’un kidnappeur dont nous découvrirons bientôt, au fil de flash-backs, qu’il pensait avoir une « bonne » raison d’enlever sa proie…

A mesure que se précisent les enjeux d’une relation où le bourreau pense avoir été lui-même victime de sa victime (ne dévoilons pas ici pourquoi), le film de Lola Doillon se fait moins mystérieux, et parfois pesant. Ce cinéma psychologique, débouchant sur une fin heureusement puissante, est animé par une Kristin Scott Thomas égale à elle-même. C’est-à-dire formidable!

Contre toi, de Lola Doillon, avec Kristin Scott Thomas, Pio Marmai, Jean-Philippe Ecoffey. 1h25.

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Louis Danvers

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