Concours Circuit: L’interview speed dating d’Alaska Gold Rush

Alexandre De Bueger et Renaud Ledru. © Alaska Gold Rush
Elisabeth Debourse Journaliste

Sept minutes top chrono et des questions librement inspirées des speed datings les plus barrés. Prêts? Partez! Alaska Gold Rush se présente dans un entretien express où il est question de Philippe Risoli, de mirliton et d’asiatiques en talons aiguilles.

Une petite cabane toute en fenêtres plantée au beau milieu du Delta du Mississipi, sur laquelle souffle un vent chaud et poussiéreux. Autour, des vallons imperturbables, des herbes folles et sèches, un cours d’eau mélodieux non loin, guère plus. Et sous le porche, deux chercheurs d’or qui ont troqués leur matériel d’orpaillage jusqu’à la dernière pioche usée pour une guitare et une batterie. Le décor d’Alaska Gold Rush est planté, avec en bande sonore de cette aventure musicale une folk aux racines américaines profondes, couleur sable et blues rock. Le duo de dusty men, composé de Renaud Ledru (guitare et voix) et Alexandre De Bueger, a troqué les plaines désertiques ricaines de leur imaginaire musical pour une capitale pluvieuse, où ils joueront bientôt pour tenter d’accéder à la demi-finale du Concours Circuit. Dans leurs bagages, un EP intitulé Pilot Village Midnight, qui leur a déjà permis de décrocher quelques belles dates et de gagner le dernier tremplin du Verdur Rock. Sur leur visage, un sourire qui s’étire en bourrade fraternelle et qui ne les quittera pas tout au long de cette interview abracadabrante.

Si votre tube était un plat, qu’est-ce qu’on servirait à vos concerts?

Renaud Ledru: De la choucroute?

Alexandre De Bueger: C’est parfait! Une choucroute berlinoise. Ou un cassoulet. Un plat dont on profite plusieurs fois.

R.L.: Oui, ou alors un bon chili. Le chili de ton père, celui où on y repense encore le lendemain. Ou une chicroute, mais bien épicée, alors.

Si vous pouviez choisir une personnalité à mettre sur un billet de banque, on payerait en qui?

R.L.: En Philippe Risoli.

A.D.B.: Il a présenté Le Juste Prix, ça a du sens.

R.L.: Il y a un lien avec l’argent, et puis d’un autre côté, je trouve que c’est quelqu’un d’hors norme. On se dit, « putain, Philippe Risoli, c’est un acteur, un chanteur… » Parce qu’il a fait des disques hein, ce gars!

A.D.B.: On aime bien parler de Philippe Risoli.

R.L.: C’est vraiment quelqu’un qui… voilà.

Y a-t-il un mot que vous détestez tout particulièrement?

R.L.: « Pantoute », un truc québécois.

A.D.B.: Pourtant, le québécois, il n’y a pas mieux! Moi je dirais « toboggan ». C’est un peu ridicule, quand même.

R.L.: Ça rebondit, comme ça.

Si vous pouviez jouer d’un instrument pas du tout commun, lequel ce serait?

A.D.B.: Le bouzouki.

R.L.: On ferait bien un duo de bouzouki!

A.D.B.: Ou tu pourrais jouer du mirliton?

R.L.: C’est vrai que c’est quelque chose que j’ai toujours… déjà voulu savoir ce que c’était.

Une anecdote musicale liée à votre enfance à nous raconter?

R.L.: Le gars que j’ai le plus vu en concert, c’est Christian Merveille. Puis après, il y a Deftones.

A.D.B.: Quand j’étais petit, je n’aimais que Michael Jackson. Je le mettais super fort dans ma chambre et je dansais tout seul. Je le fais encore parfois, en secret. Ça me fait du bien d’en parler.

Quel morceau vous sort du lit le matin?

A.D.B.: Philippe Risoli, c’est quoi son hit? Ou un truc qui pue vraiment à mort, comme ça tu te lèves super vite pour le couper et t’es en super forme. Comme par exemple…

R.L.: Nolwenn Leroy. Ou Sardou!

A.D.B.: Oui, le truc du Connemara, là. Ça, c’est chouette. Tu te lèves, tu crames ta chaîne hi-fi et ça te réveille.

Si un personnage de fiction devait être votre père, qui aimeriez-vous que ce soit?

R.L.: Mon père ou mon fils? Parce que si c’est mon fils, je voudrais que ce soit Macaulay Culkin dans Maman j’ai raté l’avion.

A.D.B.: Si c’est mon père, Tom Selleck. S’il y a un type dont tu as envie d’être le fils, c’est bien lui.

Si les gens devaient être jetés en prison à cause de leurs mauvaises habitudes, pour quelle raison iriez-vous en taule?

R.L.: Etre fan de Philippe Risoli, ça compte comme une mauvaise habitude?

A.D.B.: Non, je dirais plutôt parce que tu postillonnes.

R.L.: Et toi pour tes cheveux.

A.D.B.: Ou la manière dont tu traduis systématique en français toutes les chansons que tu entends. Moi ça me fait rigoler, mais peut-être que des gens voudraient te mettre en prison pour ça.

Vous recevez un lapin vivant à votre anniversaire. Vous en faites quoi?

R.L.: On pourrait aller en taule pour ça! J’aime bien les lapins, mais c’est vrai qu’il n’y a aucun échange possible.

A.D.B.: Il ne peut rien t’apprendre, quoi. Et toi tu ne peux rien lui apprendre non plus, sauf peut-être si tu passes beaucoup de temps avec le lapin.

R.L.: Mais le manger c’est crade!

A.D.B.: On pourrait l’abandonner sur le bord de la route.

R.L.: Ah non, je préfère le faire souffrir, alors.

A.D.B.: Y’a pas des…

R.L.: Des agrafeuses à lapin?

A.D.B.: Mais non, tu sais, ce genre d’émission japonaise fétichiste où des dames avec des talons aiguilles écrasent des petits animaux?

R.L.: Donc si on t’offre un lapin, tu achètes une asiatique et une paire de talons aiguilles.

A.D.B.: Et tu te fais de la thune. Bien joué!

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Influences: La musique américaine qui sent la poussière, du blues des années ’20 de Son House au country blues contemporain à la Robert Belfour, en passant par le rock’n’roll de Jerry Lee Lewis, la folk de Ramblin’ Jack Elliott et le songwriting de Bob Dylan.

Date: 5 septembre 2014.

Lieu: Maison des Musiques.

Autres participants: Ulysse, Stoplight et Tsuki Moon.

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