Complètement à l’Est! Trois surprenants courts-métrages d’animation issus de l’époque soviétique (vidéos)

"Le Hérisson dans le brouillard", de Iouri Norstein. © Capture d'écran Youtube
Stagiaire Le Vif

On le sait peu, mais l’URSS a connu son âge d’or du cinéma d’animation. Aujourd’hui, les plateformes vidéo en ligne font ressortir des oeuvres de l’oubli. Une aubaine pour les connaisseurs, mais aussi pour les curieux, à découvrir en trois vidéos.

Tentez d’aborder le sujet du cinéma d’animation russe du 20e siècle à votre prochain diner de famille. Il est fort à parier que cela ne vous vaudra sans doute guère mieux qu’un froncement de sourcil suspicieux de la part de votre arrière-grand-oncle. Ce qu’il ignore sans doute, c’est que dans le milieu, certaines des oeuvres issues de l’ère soviétique sont reconnues comme de véritables pépites.

S’il est vrai que le cinéma soviétique fût largement utilisé comme moyen de propagande au service de l’idéologie communiste et de la critique de l’Ouest, il ne s’est pas limité à cet objectif.

En 1936 sont créés les studios Soyouzmoultfilm. Fondés en opposition à l’essor des Studios Disney en Amérique, ils rassemblent les meilleurs cinéastes d’animation de l’URSS. Certains codes propres aux techniques de l’ami Walt se retrouvent néanmoins dans les oeuvres soviétiques. Notamment le recours aux animaux dotés de la parole comme personnages principaux.

Les courts-métrages d’animation s’inspirent plus largement d’anciens contes traditionnels que de la vie quotidienne en URSS, et abordent le plus souvent des valeurs universelles, voire philosophiques. Un moyen pour les réalisateurs d’échapper à la censure.

Résultat: un héritage audiovisuel où la poésie et l’imaginaire règnent en maître, et qui cassera sans doute quelques clichés persistants sur l’époque soviétique.

Aujourd’hui, les plateformes vidéo en ligne comme Youtube offrent une seconde vie à un grand nombre de ces oeuvres atypiques, en permettant à un nouveau public de les redécouvrir. Pas besoin d’être un puriste du cinéma pour apprécier ce que les studios ont fait de meilleur de l’autre côté du Rideau de Fer. Ni d’être un enfant d’ailleurs.

Par A.S. (stg.)

Tour d’horizon en 3 vidéos

Winnie Pooh, de Fyodor Khituk (1969)

Saviez-vous que Winnie l’Ourson avait un lointain cousin, caché quelque part dans une forêt du Caucase? Fyodor Khitruk, réalisateur russe, a lui aussi décidé d’adapter à l’écran le héros des livres de l’auteur anglais Alan Alexander Minn. C’était en 1969, soit 3 ans après le film de Disney. Il paraîtrait que Khitruk n’ai découvert l’existence de la version américaine que bien plus tard.

On y découvre en tout cas un Winnie chargé comme une pile électrique, bien loin de son placide cousin de l’Ouest. Même Porcinet est de la partie!

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Le Hérisson dans le Brouillard, de Youri Norstein, 1975

Empreint d’une poésie attendrissante, Le Hérisson dans le Brouillard de Norstein est probablement une des oeuvres soviétiques ayant réalisé la meilleure percée en Occident. Si le scénario n’a rien de révolutionnaire, le souci apporté aux détails des animations en fait un classique indémodable. Le tout est saupoudré d’un humour discret mais touchant, qui rajoute un charme unique à cette petite pépite.

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Oh là là un poisson qui parle!, de Robert Sahakyants, 1983

Dans la catégorie « oeuvres hallucinées », Oh là là un poisson qui parle! ne déplairait sans doute pas aux irréductibles raveurs qui errent encore sur camping de Dour au petit matin. Dans cette oeuvre moralisatrice made in Arménie, un pécheur fait la rencontre d’un monstre déjanté qui aurait pu tout aussi bien sortir de la série d’animation américaine trash Superjail!. Le reste est une petite sauterie visuelle qui vaut le détour.

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content