Critique | Cinéma

Une affaire de principe: Bouli Lanners dans la peau de José Bové

2,5 / 5
2,5 / 5

Titre - Une affaire de principe

Réalisateur-trice - D’Antoine Raimbault

Casting - Avec Bouli Lanners, Thomas VDB et Céleste Brunnquell.

Durée - 1 h 35

Dans Une affaire de principe, Antoine Raimbault revient sur un scandale au niveau européen raconté dans un livre par José Bové. Avec Bouli Lanners dans le rôle principal.

8 octobre 2013, l’Union européenne entérine une directive anti-tabac révolutionnaire afin de lutter contre ce fléau qui cause près de 700 000 morts chaque année. Une affaire de principe revient sur le scandale qui a failli empêcher cette directive de voir le jour. Un an plus tôt, le commissaire européen à la Santé qui porte cette proposition est interpellé pour conflit d’intérêts. Mais un homme a un doute et va lutter pour démêler le vrai du faux. Cet homme, c’est José Bové, plus connu pour son engagement auprès du monde agricole. Cette histoire qui se penche sur les arcanes de l’UE, ses petits arrangements et ses grandes trahisons, Bové l’a écrite dans un livre, et Antoine 
Raimbault tente de la rendre compréhensible. Une ambition louable à quelques mois des élections.

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Alors 
ça jargonne un peu, ça acronyme beaucoup et pour rendre le pudding plus digeste, les scénaristes ont imaginé une petite stagiaire lucide, double du spectateur qui ouvre des yeux écarquillés devant les compromissions du pouvoir. Si Bové et consorts se battent encore, c’est n’est plus tant pour que justice soit faite, mais « juste » pour que le droit soit appliqué. Le problème, ce ne sont pas les institutions, mais celles et ceux qui les font. Le film pêche par un didactisme un peu lourd et le charisme de ses interprètes ne suffit pas à effacer l’intuition que peut-être ce sujet n’est pas tant un matériau de fiction 
que de documentaire. Il y a certes l’affrontement forcément viril entre un Barroso gonflé d’autoritarisme et Bové l’éternel militant qui ramène un peu le récit vers la fiction, mais les amourettes de l’assistant parlementaire et l’idéalisme de la stagiaire ne suffisent pas à contrebalancer la densité d’un récit qui aurait pu faire l’objet d’une fascinante BD documentaire.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content