Titre - To the Moon
Genre - Comédie romantique
Réalisateur-trice - Greg Berlanti
Casting - Avec Scarlett Johansson, Channing Tatum, Woody Harrelson
Sortie - En salles le 10 juillet 2024
Durée - 2 h 11
Dans To the Moon, la préparation d’un faux alunissage sert de prétexte à une comédie romantique certes stylée mais guère originale.
Cole Davis (Channing Tatum, musclé) est directeur de la mission Apollo 11, celle qui envoya les premiers hommes sur la Lune. Autant dire qu’il compte, à l’échelle du grand pas pour l’humanité que représenta cette expédition. Et pourtant, ce n’est pas lui le héros de To the Moon. Car la vraie héroïne du film, c’est Kelly Jones (Scarlett Johansson, irrésistible), spécialiste en marketing qui pourrait vendre une voiture familiale à un fan de Corvette. Ça tombe bien, la Lune est à vendre, c’est en tous cas la conviction de la Maison-Blanche face au désamour pour l’aventure spatiale d’un peuple américain enlisé dans la guerre du Viêtnam. L’enthousiasme est plus que tiède, mais surtout, les budgets de la Nasa sont remis en question, malgré la guerre idéologique engagée avec l’URSS. Tout repose donc désormais sur les épaules de Kelly pour donner à nouveau à ses compatriotes, grand public et politiques, le goût de la guerre des étoiles. Kelly met alors en scène l’équipe de commandement, imagine du sponsoring avec de grandes marques, identifie les centres d’intérêt des sénateurs à convaincre pour sécuriser les lignes budgétaires. Jusqu’à ce qu’on lui confie sa plus grande mission à ce jour: mettre en scène un faux alunissage, en cas d’incident sur le vrai sol lunaire.
Bien que To the Moon aborde l’envers du décor de la conquête spatiale, et notamment son sous-financement, sa mission première est claire: offrir au public une comédie romantique enlevée emmenée par deux stars, en surfant sur une nostalgie 60’s entretenue par une direction artistique soignée. Autant le dire d’emblée, on ne se passionne pas pour le couple formé par Scarlett et Channing, vaguement empêché par leurs traumas respectifs et un mensonge vite oublié. Mais fait assez notable pour être remarqué: les rôles de genre au sein de leur relation sont totalement rééquilibrés et reposent avant tout sur le désir du personnage féminin, comme un grand vent d’air frais soufflé sur le genre -cinématographique cette fois.
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