The Villainess, l’hommage coréen à Nikita
Le jeune réalisateur Jung Byeong-gil signe The Villainess en hommage à Nikita, son premier choc cinématographique. Rencontre.
Originaire de Corée du Sud, Jung Byeong-gil faisait ses premiers pas à Cannes cette année en y présentant The Villainess hors compétition. Projeté ce mercredi lors du festival du cinéma coréen à Bruxelles, le film raconte l’histoire de Sook-hee, une tueuse sans pitié entraînée depuis l’enfance aux techniques de combat les plus violentes par une agence de renseignement. Après 10 ans de service, elle retrouve sa liberté en tant qu’agent dormant et une nouvelle identité. Sook-hee devient Chae Yeon-soo une actrice de théâtre de 27 ans. Très vite, la jeune femme est rattrapée par son passé, l’entrainant ainsi dans une boucle infernale.
Jung Byeong-gil signe ici son troisième long-métrage. Inspiré par Nikita de Luc Besson et Kill Bill de Quentin Tarantino, il centre pour la première fois son intrigue autour d’une femme. Un choix osé, mêlant cascades audacieuses et réalité virtuelle, qui sort des sentiers battus du cinéma d’action coréen. Pour y parvenir, le réalisateur a fait appel à Kwon Gui-duck, son ex-cascadeur, Park Jung-hun son fidèle directeur photo et à l’actrice elle-même qui a tenu à réaliser, personnellement, un bon nombre de ses cascades.
Avec The Villainess, Junh Byeong-gil propose un thriller qui, à défaut de renouveler le genre, se révèle foncièrement efficace. On lui a posé trois questions, par traducteur interposé, à l’issue de la projection de son film au festival du cinéma coréen.
Le film s’ouvre sur un long plan séquence de combat en prise de vue subjective, l’héroïne décime un à un ses adversaires comme dans un jeu vidéo. Désirez-vous adapter le jeu vidéo au cinéma?
Il y’a plusieurs années, j’ai réalisé un court métrage en réalité virtuelle et j’ai dû apprendre toute une technique que j’ai ensuite réutilisée dans mon film. Le challenge que je me suis donné avec The Villainess n’était pas juste celui de la caméra subjective, mais plutôt celui de la transition vers la caméra objective. Le fait de jongler entre les deux approches me plaît beaucoup.
Vous avez choisi une héroïne aux allures de Nikita et non pas un héros, c’est plutôt original dans le cinéma coréen de mettre une tueuse à gages sur le devant de la scène…
Oui et avec ce type de scénario, ce n’était pas simple de trouver les financements nécessaires à la réalisation du film. Je n’ai pas baissé les bras et j’ai persévéré. J’ai conçu ce film comme un véritable hommage au film Nikita de Luc Besson, mon premier choc cinématographique.
The Villainess est votre troisième long-métrage où, comme dans Confession of Murder, le précédent, vous privilégiez l’action et la violence. Avez-vous envie de faire autre chose à l’avenir?
Mes films ont toujours été interdits au moins de 19 ans en Corée. Il est vrai que j’ai de plus en plus envie de faire des productions qui soient visibles par un plus large public, je pense même à une comédie. Je suis pour l’instant sur un projet de série aux États-Unis, quelque chose d’assez différent, mais je ne peux pas vous en dire plus.
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The Vilainness, Jung Byung-Gil, pas encore distribué en Europe.
Elisa Brevet
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