Critique | Cinéma

The Apprentice: un biopic sur mesure pour l’ego démesuré de Trump

3 / 5
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Titre - The Apprentice

Genre - Biopic

Réalisateur-trice - D’Ali Abassi.

Casting - Avec Sebastian Stan, Jeremy Strong, Martin Donovan.

Durée - 2 h

Dans The Apprentice, Ali Abassi retrace la rencontre entre le jeune Donald Trump et l’avocat sans scrupule Roy Cohn et la manière dont ce dernier a faconné sa personnalité.

« Celui qui lutte contre des monstres devrait prendre garde, dans le combat, à ne pas devenir monstre lui-même », prévenait déjà Friedrich Nietzsche. Généralement en vain. Dans le nouveau film d’Ali Abassi, le délicieusement amoral The Apprentice, on suit la manière dont le jeune magnat de l’immobilier Donald Trump (Sebastian Stan) est (dé)formé par l’avocat à la réputation sulfureuse Roy Cohn (Jeremy Strong).

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Le biopic montre comment ce dernier, en mentor digne de Méphisto, pétrit le jeune Donald pour le transformer en cet homme narcissique et instable que nous connaissons aujourd’hui. Jusque dans le Bureau ovale et les cabines d’essayage. Cohn inculque à Trump trois principes cruciaux: toujours attaquer, ne rien avouer, et toujours revendiquer la victoire. Des mantras qui formeront la base de l’éthique de Trump, en affaires comme en politique.

Le style fiévreux du film -controversé, ne serait-ce que pour cette scène où Trump viole sa première épouse Ivana- sert bien la tension. Ali Abassi opte pour un look eighties un peu miteux, aux couleurs ternes, aux espaces oppressants et aux coiffures gonflées au brushing, qui renforce le sentiment de dégradation morale et de décadence. Sebastian Stan charme et intimide en gosse de riche au départ peu sûr de lui, qui acquiert malgré ses « daddy issues » de plus en plus de prestige et de pouvoir, tandis que Jeremy Strong -Kendall Roy dans Succession assure le show avec son incarnation de l’avocat du diable Roy Cohn. Grotesque et impitoyable. Un biopic pervers, taillé sur mesure pour l’ego démesuré de Trump.

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