Quel impact aura le coronavirus sur les cinémas?
L’arrêt brutal des projections et des sorties de nouveaux films a plongé distributeurs et exploitants dans une crise dont les conséquences sont grandes mais aussi imprévisibles à moyen terme. Nous avons demandé à deux représentants de la profession leur sentiment face à une situation inédite.
Jérôme Branders, responsable du cinéma Aventure, au centre de Bruxelles, pense qu’il est bon d’avoir pris des mesures claires, « car les jours qui précédaient voyaient régner une atmosphère inquiète, avec de plus en plus de baisse de fréquentation et d’annulations« . Une chose est sûre désormais: « ça va être dur, d’autant qu’il y a peu de chance que nous puissions rouvrir début avril, et que pour un petit cinéma d’art et essai indépendant comme le nôtre, la situation peut devenir grave. Rien de précis n’est encore venu des autorités en matière d’aide. La Ministre nous a envoyé ce week-end un premier mail généraliste mais assez flou. Et pour le chômage, rien n’est encore clair non plus… »
Bernard Brawerman, patron des sociétés de distribution Athena Films et Les Films de l’Élysée, avait plusieurs films à l’affiche, et un autre (De Gaulle) sur le point de sortir. Tout en comprenant qu’« à situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle », il cherche comme d’autres distributeurs des solutions de rechange potentielles du côté des plateformes de diffusion digitales. « Nous avons contacté les ayants droit de certains films pour qu’ils nous autorisent exceptionnellement à les diffuser de cette manière, explique-t-il. Nous attendons leur réponse. Chez eux aussi, toute l’organisation du travail est sans aucun doute perturbée… »
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