
Mostra de Venise, le film du jour (4): Marguerite, de Xavier Giannoli
Situation insolite, hier soir, au Lido, où le bord de mer résonnait des tremolos d’une chanteuse d’opéra massacrant allègrement les classiques du répertoire, au point de pouvoir prétendre faire de l’ombre à la Castafiore elle-même.
Librement inspiré de la soprano américaine Florence Foster Jenkins, Marguerite, le nouveau film du réalisateur français Xavier Giannoli (A l’origine), raconte en effet, dans le Paris des années 20, l’histoire d’une dame fortunée passionnée de musique et s’imaginant un destin de cantatrice. Une illusion dans laquelle l’entretiennent son mari et ses proches qui, même si elle chante atrocement, se gardent bien de lui dire la vérité. Jusqu’au jour où la diva se met en tête de se produire à l’Opéra…
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Débutant sous des airs de farce, le film glisse insensiblement vers la tragédie intime, suivant une partition finement ciselée par Xavier Giannoli. L’illusion et le mensonge sont de puissants moteurs de fiction, et Marguerite ne fait pas exception à la règle, portrait de femme à qui l’impériale Catherine Frot apporte une intensité et une vérité humaine bouleversantes. Une maîtresse composition, que l’on verrait bien récompensée d’un prix d’interprétation.
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