Isabelle Brocard dresse le portrait de Madame de Sévigné, sous l’angle de l’ambition maternelle. Mais son biopic, trop classique, déçoit.
Au milieu du XVIIe siècle, l’amour d’une mère pour sa fille vire à l’obsession, remettant en question son projet d’en faire une femme libre et indépendante. Un regard intéressant, mais très (trop?) classique sur un féminisme qui trouve de rares interstices à investir.
L’ambition est d’offrir tout à la fois un biopic de personnage historique et un portrait d’artiste au féminin, sous le prisme de l’ambition maternelle. Mais si l’on sent la fascination de la réalisatrice pour les lettres de la Marquise, on peine à comprendre l’importance qu’elles revêtent pour leur autrice, et à la voir s’accomplir en tant que femme de lettres et d’esprit. On tourne finalement un peu en rond dans cette relation mère-fille dont les enjeux se répètent, et dont l’aboutissement est confiné au carton de fin.
