Lourdes, définitivement à revers des clichés
Le pivot du dernier film de Jessica Hausner, « Lourdes », c’est Christine, une jeune femme clouée à sa chaise roulante par une maladie incurable, et qui part en pélerinage dans la ville aux miracles. Mais Jessica Hausner nous présente une réalité fort éloignée des images d’Epinal.
C’est à un voyage peu banal que convie Jessica Hausner dans Lourdes, un film accompagnant un groupe de pèlerins au coeur des Pyrénées, les uns en quête de réconfort spirituel, les autres d’une délivrance corporelle. Parmi eux, Christine (Sylvie Testud), une jeune femme qu’une maladie incurable a clouée à une chaise roulante, et pivot d’un film qui ausculte la vie de cette communauté passagère qu’une guérison miraculeuse va venir bousculer.
Fiction documentée, Lourdes dévoile l’envers d’un cadre, familier sans l’être vraiment, en même temps que s’y déploie une large variété de sentiments, attisés par l’arbitraire. S’y esquisse encore une féconde réflexion à front d’incertitudes, à laquelle Sylvie Testud apporte un mélange de force et de sensibilité, coeur d’un pèlerinage passionnant et s’inscrivant résolument à rebours des clichés.
Lourdes, drame de Jessica Hausner, avec Sylvie Testud, Bruno Todeschini, Elina Löwensohn. 1h39.
J.F. PL.
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