Jean-Christophe Meurisse revient au cinéma avec Les Pistolets en plastique. Moins réussie que son précédent long métrage, la fable s’avère tout aussi loufoque.
Qu’est-ce qui se cache derrière le visage des gens? Fondateur enragé du collectif théâtral Les Chiens de Navarre, Jean-Christophe Meurisse pratique depuis quelques années déjà un cinéma joyeusement foutraque à l’irrévérence trash prompt à dynamiter les conventions. Après les réjouissants Apnée (2016) et Oranges sanguines (2021), il revient avec un nouveau long métrage à l’humour acide qui multiplie les personnages et les intrigues autour d’une histoire ouvertement inspirée de l’affaire Dupont de Ligonnès. Deux femmes obsédées par un homme soupçonné d’avoir tué toute sa famille avant de disparaître mystérieusement y partent notamment enquêter sur les lieux du crime tandis que les médias annoncent l’arrestation du suspect…
On apprécie toujours la féroce singularité du geste de Meurisse mais l’ensemble apparaît nettement moins fou, moins inspiré et moins dérangeant que ses précédents efforts, malgré quelques savoureuses apparitions (Jonathan Cohen, Nora Hamzawi, Aymeric Lompret…).