Les 8 femmes présidentes des États-Unis au cinéma ou en TV
Kamala Harris, première femme au pouvoir aux États-Unis? Le cinéma et la télévision n’ont en tout cas pas attendu 2024 avant d’en élire quelques-unes à la tête de la superpuissance. Petite galerie des présidentes les plus emblématiques et des femmes qui les ont incarnées.
Geena Davis dans Commander in Chief, 2006
Après le décès du candidat républicain à l’élection présidentielle, sa colistière hérite de la victoire. Mackenzie Allen devient la première femme présidente des États-Unis. Geena Davis a reçu un Golden Globe pour ce rôle qui n’aura tenu qu’une saison. Au-delà d’un mandat, court, où son personnage doit affronter la morgue des hommes revanchards, Geena Davis a imposé, enfin, la possibilité incontestable d’une femme de pouvoir à l’écran, probablement la plus brillante et convaincante aujourd’hui encore.
Robin Wright dans House of Cards, 2017
Dans la cinquième saison de cette série politique sombre et implacable, Frank Underwood (Kevin Spacey) et son épouse Claire (Robin Wright) sont sur le même ticket. Mais dans une atmosphère de scandale, Frank doit céder sa place. Le scénario, écrit pour palier aux soucis judiciaire de Spacey accusé de violences sexuelles, va être un formidable catalyseur pour peaufiner le personnage de Claire, qui n’a absolument rien à envier aux hommes dans le génie inné pour mettre en place de froides machinations.
Julia Louis-Dreyfus dans Veep, 2014
Elle est la plus attachante de la liste. Malgré ses gaffes, son acrimonie autocentrée et son absence de surmoi, Selina Meyer est une pièce majeure de l’échiquier des séries politiques. Vice-présidente durant trois saisons, elle accède au Bureau Ovale dans la quatrième. Son mandat, chaotique, se termine en eau de boudin, mais permet celui d’une deuxième femme, Laura Montez. Hilarante plus que compétente, Meyer, à qui Julia Louis-Dreyfus donne le meilleur d’elle-même, reste un bel exemple de sororité. Malgré elle.
Alfre Woodard dans State of Affairs, 2014
Dans la famille des séries qui n’ont duré qu’une saison, la calamiteuse State of Affairs mérite bien sa place. Toutefois, la présidente Constance Payton, à qui l’analyste de la CIA Charleston (Katherine Heigl) rend ses rapports quotidiens, a investi ce peu de temps d’une présence particulièrement convaincante. Elle a offert à cette première femme présidente et première présidente afro-américaine, plus qu’une histoire: une possibilité et une réalité politique qui a des chances d’advenir.
Meryl Streep dans Don’t Look Up, 2021
Complotiste, vénale, narcissique, climatosceptique et pataude: Janie Orlan rappelle forcément quelqu’un, mais qui? Meryl Streep associe vis comica et morgue pour incarner une présidente qui nie l’évidence d’une comète prête à frapper la Terre, et préfère les faits alternatifs à l’idée des conséquences irréversibles. Et qui n’hésite pas à en tirer les avantages politiques et pécuniaires, quitte à enfoncer toujours plus la communauté scientifique et, pourquoi s’en priver d’ailleurs, ses concitoyens.
Charlize Theron dans Long Shot, 2019
« Qui va garder les gosses?”, demandait, goguenard, Laurent Fabius au moment où Ségolène Royal annonçait sa candidature à l’élection présidentielle en 2007. Sans doute, 17 ans plus tard, Charlize Theron aka Charlotte Field, aurait accueilli cette piteuse remarque avec le mépris qu’elle mérite. Dans Long Shot, c’est Seth Rogen, sa plume devenu son mari, qui prend son nom et devient le “First Mister”, alors que la présidente est occupée à sauver le monde. Quelqu’un a des nouvelles de Laurent?
Uma Thurman dans Red, White & Royal Blue, 2023
La plus récente incarnation possible d’une commander in chief, même si elle n’est pas la plus importante à l’écran, montre l’évolution des représentations à l’œuvre. Arrivée au pouvoir par imposture au début du XXe siècle, la présidente est aujourd’hui normalisée. Dans cette rom com qui met en scène de manière banale ou presque, la relation homosexuelle entre son fils et un prince anglais, Uma Thurman et son personnage nous invitent à vouloir une présidence qui soutient la cause LGBTQI+.
Natalie Portman dans Mars Attacks!, 1996
Alors que Mars Attacks! n’envisage certainement pas d’appréhender sérieusement le monde pour se réserver le droit de savourer les métaphores, le film interroge par sa candeur et son aplomb. La dernière scène montre Taffy, seule survivante d’une famille présidentielle décimée, dans une fonction réservée à l’investiture suprême. Un pied de nez digne de Chris Columbus, où le monde semble désormais entre les mains d’une enfant. Une femme en devenir.
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