C’est le portrait d’un homme qui, comme le colibri, aura consacré l’essentiel de son énergie à rester au même endroit. Soit Marco Carrera (Pierfrancesco Favino), un ophtalmologue réputé, mari et père menant une existence en apparence sans histoire, mais hanté par un amour de jeunesse couplé à un drame familial.
S’emparant du roman éponyme de Sandro Veronesi, Francesca Archibugi démontre par l’absurde que les adaptations littéraires ne sont pas toutes bonnes à faire. Et signe un pensum laborieux dont la structure narrative inutilement alambiquée échoue à dissimuler les grosses ficelles mélodramatiques, saga familiale que son casting ronflant (il y a là encore Bérénice Bejo et Nanni Moretti) n’empêche pas de se vautrer dans le mauvais goût lors d’un final embarrassant.
Lire aussi | Le Colibri de Sandro Veronesi, le temps immobile