Titre - L'Amour ouf
Réalisateur-trice - De Gilles Lellouche
Casting - Avec Adèle Exarchopoulos, François Civil, Mallory Wanecque.
Durée - 2 h 41
Gilles Lellouche revient à la réalisation avec L’Amour ouf, film tourbillonnant au romantisme exacerbé et au casting de dingue.
En 2018, Gilles Lellouche réussissait, avec Le Grand Bain, une chouette comédie populaire aux allures de Full Monty à la française qui avait le plaisir pour boussole. Six ans plus tard, il revient avec L’Amour ouf, une adaptation ambitieuse de Jackie Loves Johnser OK?, le roman de l’auteur irlandais Neville Thompson. Sous influence massivement américaine, il y fantasme un divertissement tourbillonnant et rutilant, au romantisme exacerbé et au casting de ouf (Adèle Exarchopoulos, François Civil, Alain Chabat, Benoît Poelvoorde, Vincent Lacoste, Karim Leklou, Élodie Bouchez, Raphaël Quenard…), absolument allergique aux temps morts et au silence.
Démarrant dans les années 80, dans le nord de la France, L’Amour ouf orchestre la rencontre étincelante entre Jackie et Clotaire, deux adolescents aux origines sociales très différentes. D’emblée, c’est le coup de foudre total, mais la vie n’aura de cesse de s’efforcer de les séparer… Présenté en Compétition au dernier festival de Cannes, L’Amour ouf tend constamment vers la réplique qui claque et une énergie débordante qui tient de la fureur de vivre, mais le résultat, hélas, se révèle surtout très inégal. Son côté donneur de leçons (sur la violence, la colère) agace, tout comme sa volonté marquée d’en mettre plein la vue. Assez naïf, et certainement beaucoup moins original qu’il ne pense l’être, le film, littéralement inondé de musique, n’en compte pas moins quelques moments qui décollent, comme quand il s’offre une électrisante parenthèse chorégraphiée à la West Side Story sur A Forest de The Cure. Parfois efficace, donc, mais certainement jamais du grand cinéma.
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