Critique | Cinéma

La Fille de son père: le tendre apprentissage de la séparation

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Nahuel Pérez Biscayart joue les papa gâteau d’une pétillante Céleste Brunnquell dans La Fille de son père. © Stéphanie Branchu
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Titre - La Fille de son père

Genre - Comédie dramatique

Réalisateur-trice - Erwan Le Duc

Casting - Nahuel Pérez Biscayart, Céleste Brunnquell, Maud Wyler

Sortie - En salles le 5 juin 2024

Durée - 1 h 31

Nicolas Clément
Nicolas Clément Journaliste cinéma

Dans La Fille de son père, deuxième film d’Erwan Le Duc, un attachant duo doit apprendre à se séparer, pour mieux grandir.

« Si tu veux faire rire Dieu, parle-lui de tes plans. » Cité dans le film, ce proverbe yiddish résume bien l’état d’esprit qui préside au deuxième long métrage d’Erwan Le Duc. Présenté l’an dernier en clôture de la Semaine de la Critique à Cannes, La Fille de son père s’ouvre sur une intro tragi-comique où tout va très vite. Étienne Gravier (Nahuel Pérez Biscayart) a 20 ans à peine lorsqu’il tombe amoureux de Valérie, et guère plus lorsque naît leur fille Rosa (Céleste Brunnquell). Le jour où Valérie les abandonne, Étienne choisit de ne pas en faire tout un drame. Le père et sa fille se construisent ainsi une existence plutôt heureuse. Mais, seize ans plus tard, alors que Rosa s’apprête à partir étudier dans une autre ville et qu’il faut apprendre à se séparer pour voler de ses propres ailes, le passé resurgit…

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Sens du timing burlesque et du dialogue qui fait mouche: Erwan Le Duc confirme, cinq ans après Perdrix, 
qu’il est bien l’un des réalisateurs français les plus attachants du moment. Obsédé par l’idée d’observer les diverses façons de faire relation, La Fille de son père séduit par sa capacité à réenchanter discrètement le monde, loin de l’usure et de la routine. Couvant avec amour chacun de ses personnages secondaires (cet agent immobilier, notamment), le film s’accorde en toute liberté des lignes de fuite doucement fantaisistes, mais qui finissent aussi toujours par dire quelque chose. S’il s’essouffle hélas un peu dans son dernier acte, on applaudit cet alliage singulier de grave et de léger qui célèbre la joyeuse 
fragilité des choses.

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