Critique | Cinéma

«La Femme de ménage»: on a vu l’adaptation ciné du best-seller de Freida McFadden

Sydney Sweeney est Millie Calloway dans La Femme de ménage, l’adaptation sur grand écran du roman à succès de Freida McFadden. © Daniel McFadden/Lionsgate

La Femme de ménage, le roman de Freida McFadden, a fait un carton à l’international. Qu’en est-il de son adaptation ciné, portée par Sydney Sweeney et Amanda Seyfried?

La Femme de ménage

Thriller parodique de Paul Feig. Avec Sydney Sweeney, Amanda Seyfried, Brandon Sklenar. 2h11.

La cote de Focus: 1,5/5

Succès d’édition intersidéral aux suites et autres déclinaisons que l’on a arrêté de compter, La Femme de ménage débarque sur grand écran avec, on l’imagine, le même genre d’ambitions: du cinéma de consommation rapide, assez rapide pour enchaîner les suites en déclinant la recette à l’infini. La recette? Une poignée d’ingrédients basiques (du thriller psychologique bien épais, un casting sexy et peu frileux, une très belle et très grosse maison, un soupçon de recyclage de luttes des classes et de combat féministe), mélangés à la centrifugeuse d’une mise en scène qui ne fait pas dans la dentelle (à part celle des sous-vêtements de ses héroïnes).

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La réalisation, confiée à Paul Feig, créateur de Freaks and Geeks longtemps associé à Judd Apatow, souligne avec insistance qu’elle est elle-même consciente des grosses ficelles qu’elle tend entre ses protagonistes, préparant ses twists à la truelle, et ne lésinant pas sur l’hyper-objectification de ses actrices, parodique, bien sûr, puisqu’elles sont si malignes, ces héroïnes qui finissent par surmonter le gaslighting. Mais au bout d’un moment, il n’est pas impossible que trop d’ironie tue l’ironie, et que le second degré perde un exposant pour revenir à un degré très premier: un divertissement caricatural et paresseux.

A.E.

Les autres sorties de la semaine

L’Engloutie

Drame de Louise Hémon. Avec Galatea Bellugi, Samuel Kircher, Matthieu Lucci. 1h38.

La cote de Focus: 3,5/5

 

Aimée, jeune institutrice républicaine, débarque une nuit d’hiver dans un hameau isolé des Hautes-Alpes. Elle y vient armée de sa jeunesse et de ses convictions pour prendre soin des enfants du village, et en faire des citoyens instruits et émancipés. Mais les écoliers ne seront pas les seuls à trouver dans sa venue leur liberté. C’est toute la micro-société de ce lieu reculé qui se trouve bouleversée par l’arrivée de cette jeune femme mystérieuse aux mœurs étrangères, dont l’aura va peu à peu se charger d’une puissance qui confine au fantastique.

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Cette chronique hivernale de peu de mots et beaucoup d’émoi se joue de l’obscurité des nuits enneigées qu’elle réchauffe par la chaleur de sensualités qui s’éveillent, et un travail minutieux sur la bande-son où l’on croirait entendre la montagne, tout en souffle et en bruissements. La montagne est à la fois refuge et menace qui gronde au rythme des frustrations et des rages. Galatea Bellugi apporte sa troublante opacité, une façon bien particulière d’absorber les énergies à cette fille aux avalanches qui fait vaciller les fondations de ce huis clos villageois à l’atmosphère singulière, même si le récit peut parfois sembler un peu distendu.

A.E.

Song Sung Blues

Romance musicale de Craig Brewer. Avec Hugh Jackman, Kate Hudson, Ella Anderson. 2h13.

La cote de Focus: 2/5

Dès le premier plan, Hugh Jackman s’avance au plus près de la caméra et déclare avec solennité: «I’m an entertainer Une profession de foi qui sied aussi bien à son personnage qu’au comédien, réputé pour ses rôles rassembleurs –Wolverine, évidemment, mais aussi l’homme-spectacle dans The Greatest Showman, ou ce magicien en quête de gloire dans Le Prestige. Avec Song Sung Blues, l’interprète se glisse dans la peau de Lightning, co-leader avec sa femme Thunder (Kate Hudson) d’un cover band de Neil Diamond ayant connu un vif succès dans les années 1990, avant de péricliter de façon tragique.

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Une occasion pour Jackman de déployer avec une sincérité manifeste sa palette de talents, s’essayant tour à tour à la chansonnette, à la comédie loufoque et au drame. Hélas, cela ne sauve pas Song Sung Blues de son scénario guimauve et convenu, où tous les moyens semblent bons pour soutirer une larme aux spectateurs, entre deux scènes d’amour d’une niaiserie confondante. Il reste du film donne l’impression d’avoir vu un mauvais remake de A Star Is Born, le glamour en moins, la ringardise en plus.

J.D.P.

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