
« Jane, 28 ans, sportive mais sexy »: à Hollywood, le sexisme dès le script
Via son compte Twitter, le producteur Ross Putman dénonce le sexisme ambiant dans le cinéma américain dès l’étape du scénario.
En plus d’être sous-représentées dans l’industrie du cinéma, les femmes sont aussi stéréotypées dans la description de leurs rôles. Ross Putman, un producteur américain, a créé un compte Twitter mercredi dernier sur lequel il publie des extraits de scénarios consacrés à la présentation des personnages féminins. « Voilà des intros pour des personnages principaux féminins dans de vrais scripts que je reçois, écrit Ross dans la présentation du projet. Les noms ont été changés en Jane, sinon c’est du mot pour mot. »
Sex appeal, beauté physique, tenues pauvres en tissu… Le résultat est parfois ridicule mais dénonce surtout un sexisme vécu par une grande majorité d’actrices à Hollywood.
JANE, 28, athletic but sexy. A natural beauty. Most days she wears jeans, and she makes them look good.
— Ross Putman (@femscriptintros) 10 Février 2016
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A gorgeous woman, JANE, 23, is a little tipsy, dancing naked on her big bed, as adorable as she is sexy. *BONUS PTS FOR BEING THE 1ST LINE
— Ross Putman (@femscriptintros) 10 Février 2016
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JANE pours her gorgeous figure into a tight dress, slips into her stiletto-heeled fuck-me shoes, and checks herself in the dresser mirror.
— Ross Putman (@femscriptintros) 10 Février 2016
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It’s a Man’s World
Présenter les femmes par leur lingerie ou leur rouge à lèvres n’est qu’une partie du sexisme qui règne à Hollywood. Une étude menée par le Center for The Study of Women in Television & Film de San Diego révélait il y a quelques mois que, sur 7000 rôles parlants entre 2002 et 2013, seuls 30% étaient féminins.
Derrière les caméras, la discrimination est aussi présente. Les réalisatrices et scénaristes se battent pour obtenir les mêmes opportunités que leurs homologues masculins. Seulement 7% des 250 meilleurs films en 2014 étaient réalisés par des femmes, selon une autre étude du Centre de San Diego. C’est 2% de moins qu’en 1998.
Même si des actrices obtiennent des rôles très forts à l’égal des hommes, l’égalité salariale, elle, n’est pas encore atteinte et reste un combat légitime. Dernièrement, Le Figaro expliquait que Gillian Anderson a dû se battre pour obtenir le même salaire que David Duchovny dans le remake de X-Files alors qu’elle s’était vue proposer la moitié du salaire de ce dernier.
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