François Ozon revisite L’Etranger de Camus: «Meursault, c’est tout ce qu’on vous dit de ne pas faire à l’école de scénario!»

François Ozon offre un nouveau point de vue sur L’Etranger, le chef-d'œuvre de Camus. Peut-être un sommet de sa carrière.

«Aujourd’hui, maman est morte.» A cet incipit matriciel de la philosophie de l’absurde, François Ozon substitue d’autres mots: «J’ai tué un Arabe.» Premier écart qui scelle le nouveau point de vue par lequel le cinéaste revisite ce roman phare d’Albert Camus.

L’Etranger

Drame de François Ozon. Avec Benjamin Voisin, Rebecca Marder, Pierre Lottin, 2h.

La cote de Focus: 4/5

François Ozon semble avoir réussi l’impossible: s’approprier le style net et dépouillé de Camus, puis s’ancrer dans un territoire purement cinématographique. Dans ce noir et blanc stylisé, qui décuple chaque aspect de la perception de Meursault, l’absurde propre à l’écrivain prend une dimension lascive, sensuelle, fascinante. Benjamin Voisin incarne avec brio ce personnage étrange, habitant chaque photogramme de sa présence opaque, sorte de miroir sans teint. A la fois fidèle –presque toutes les scènes du roman sont représentées– et moderne –le contexte colonial est examiné avec un regard d’aujourd’hui– le long métrage s’impose par la justesse de son point de vue. L’une des meilleures adaptations de ces dernières années et peut-être un sommet dans la carrière foisonnante et imprévisible de François Ozon. 

J. D. P.

Lorsqu’on lui demande quel est le rapport qu’il entretient avec le livre, la réponse de François Ozon ne manque pas de surprendre. «Je n’en ai pas vraiment. J’ai lu le roman à l’école comme beaucoup de lycéens. C’est un livre qui m’a laissé de vagues souvenirs, même si forcément j’avais lu des choses autour de lui, étant donné qu’il s’agit tout de même d’un texte qui fait partie du patrimoine de la littérature française.» A l’origine, le nouveau long métrage du cinéaste français n’avait pas pour vocation d’être une adaptation de L’Etranger, ni même une adaptation d’aucune sorte. «J’avais en réalité un autre projet avec Benjamin Voisin, le portrait d’un jeune homme d’aujourd’hui face à l’absurdité du monde qui commettrait une tentative de suicide. On essayait alors de comprendre son geste. Sauf qu’on n’a pas réussi à obtenir les financements et le film ne s’est pas fait. Néanmoins, cette histoire m’intéressait et j’ai eu envie de relire L’Etranger car je sentais que le personnage de Meursault et le jeune homme de mon projet avaient des choses en commun. En relisant le bouquin, j’ai trouvé le personnage très fort, très mystérieux. Je ne le comprenais pas vraiment et, en même temps, il me fascinait. Je me suis dit qu’il serait excitant de réincarner cette histoire et de découvrir ce qu’elle raconte vraiment. Je crois que j’ai eu envie d’adapter le livre pour mieux comprendre qui était vraiment Meursault

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Une démarche plutôt courageuse, compte tenu du monument que représente cette œuvre, littéralement la plus lue au monde. «C’est angoissant de s’attaquer à un classique car il y a autant de metteurs en scène que de lecteurs, tout le monde a raconté cette histoire à sa manière, dans sa tête.» D’ailleurs, les réactions assez vives ont rapidement fusé lorsque les premières images du film ont été divulguées. «A la sortie de la bande-annonce, les gens se sont exclamés: « Mais Meursault ne ressemble pas du tout à ça! » Sauf que le récit ne comporte aucune description. On ne sait pas quel âge il a, ni à quoi il ressemble. Meursault, est un personnage sur lequel on peut projeter énormément de choses

«Meursault, est un personnage sur lequel on peut projeter énormément de choses.»

Adapter un tel personnage à l’écran n’a pas été une mince affaire, d’autant que le protagoniste se révèle, par bien des aspects, anticinématographique au possible. «Meursault est un antihéros, on ne peut pas s’identifier à lui. Il est à l’opposé du héros américain, souriant, empathique, dans l’action. Lui, c’est un personnage apathique, froid, sans émotion, et qui, dans les moments importants, ne se comporte jamais comme il faut. Il brise l’harmonie du jour, sans motif, sans raison. Meursault, c’est tout ce qu’on vous dit de ne pas faire à l’école de scénario!»

Pour incarner ce héros de l’absurde, François Ozon a opté pour le charismatique Benjamin Voisin, avec lequel il avait déjà travaillé sur le très beau Eté 85 et qui s’était distingué par son interprétation littéraire dans l’excellent Illusions perdues de Xavier Giannoli. Son Meursault est à la fois fidèle et différent de celui décrit par Camus. On y ressent son indifférence, cette simplicité philosophique, cette torpeur, mais Voisin y ajoute une sensualité nouvelle, comme si le personnage exerçait une forme de magnétisme sur son entourage de par son étrangeté. Un être absent et présent, irréel, qui traverse l’écran et l’existence comme un témoin silencieux. «Avec un tel personnage, il ne faut pas jouer sur l’identification, car c’est impossible de s’identifier à lui. Pour ce faire, il aurait fallu psychologiser, donner des raisons à son étrangeté, ce qui va à l’encontre de mon projet et de la pensée de Camus, poursuit le cinéaste. Le seul moyen d’intéresser les gens à un tel personnage, c’est de jouer sur la fascination. Et il m’a semblé que la beauté des comédiens, mais aussi de l’Algérie, du noir et blanc, contribuait à cette fascination. L’idée était de confronter le public à la beauté du monde et à son mystère

«Le seul moyen d’intéresser les gens à un tel personnage, c’est de jouer sur la fascination.»

Une approche diamétralement opposée à l’autre adaptation du roman de Camus, réalisée par Luchino Visconti en 1967 dans laquelle Marcello Mastroianni incarne Meursault. «Visconti a fait le choix d’un naturalisme total, et de respecter le roman à la lettre. Mais avec Mastroianni dans le rôle, ce n’était pas possible. J’ai beaucoup d’admiration pour lui –on l’aime tous– mais il n’a rien d’un Meursault. En fait, Visconti n’était pas satisfait du résultat, d’autant qu’il ne voulait pas Mastroianni –qui a été imposé par la production– mais Alain Delon. Et lorsqu’on y réfléchit, ça a beaucoup plus de sens. Le Samouraï de Jean-Pierre Melville, c’est déjà un Meursault.»

Pour Benjamin Voisin, l’exercice n’a pas été des plus aisés, d’autant que le rôle de Meursault est contraire à sa personnalité extravertie et fougueuse. «D’abord, je lui ai donné à lire Notes sur le cinématographe, dans lequel Robert Bresson détaille la distinction entre un modèle et un acteur, précise François Ozon. Et puis, j’ai essayé de le diriger pour jouer en intériorité, de ne pas jouer le jeu social. Puis parfois de ne pas jouer du tout, juste d’être là

Meursault n’est définitivement pas comme les autres. Un grand nombre de constituants essentiels à la vie des hommes le dépasse: le mariage, la mort, la violence, la haine, la loi, les convenances, le mensonge, etc. On pourrait le croire indifférent à tout. Pourtant, comme nous le dévoile la conclusion du roman –«j’ai senti que j’avais été heureux, et que je le serais encore»– il aime profondément la vie. Simplement, son expérience humaine passe par d’autres choses, comme le plaisir de l’eau qui ruisselle sur son corps, le confort de ses draps, la proximité chaleureuse de Marie. Ce sont ces motifs sensoriels, immédiats, qui semblent le combler ou l’importuner –le livre insiste à maintes reprises sur sa torpeur, son inconfort, son ennui, etc. Il ne tue pas l’Arabe par malveillance ou par vengeance, mais parce que la canicule l’incommode et que le reflet du soleil l’aveugle. Cette dimension sensorielle constitue la matière première de la mise en scène d’Ozon, qui s’échine à placer le spectateur dans le corps sensible de Meursault. «Au début, je me suis dit que j’allais faire un film muet. J’avais envie de tout raconter en termes de sensations, comme si les dialogues n’étaient pas nécessaires. Meursault dit d’ailleurs qu’il n’a pas besoin de parler car il n’a rien à dire. En fait, il ne joue jamais le jeu social, il dit toujours la vérité, quitte à blesser. Il renvoie un miroir à la société extrêmement perturbant et cruel. Pour moi, il fallait donc l’approcher avec sensorialité. C’est quelqu’un qui a conscience de la beauté du monde, il découvre au fil du film qu’il a été heureux sur cette plage, comme à d’autres moments dans sa vie. Donc, même s’il a souvent du mal à le formuler avec des mots, c’est quelqu’un qui aime le monde autour de lui. C’est un héros qui prend les choses telles qu’elles sont et je voulais que le spectateur ressente tout ça.»

Meursault, un être absent et présent, irréel, qui traverse l’écran et l’existence comme un témoin silencieux.


Autour de la figure opaque de Meursault évoluent des personnages interprétés par Denis Lavant, Pierre Lottin, Rebecca Marder, Swann Arlaud qui donnent l’occasion à davantage d’identification. «Ils apportent la normalité autour de lui. Cela dit, les personnages masculins, tous très toxiques dépeignent une vision de l’homme très négative, entre l’un qui tue un homme sans raison, l’autre qui frappe sa femme, l’autre son chien… Mon idée était de développer les personnages féminins, notamment Marie (Rebecca Marder), qui est seulement esquissée dans le roman. Il fallait l’incarner, montrer sa sensualité, mais aussi sa sensibilité et sa compréhension de ce qu’il se passait. Et puis il y a évidemment le personnage de la sœur de l’Arabe tué, qui n’est pas développé dans le livre et qui permet ici de donner une voix aux Algériens, un point de vue qui n’apparaît pas dans le livre. Il m’importait de raconter cette histoire avec ce regard d’aujourd’hui.»


Le contexte dans lequel L’Etranger a été écrit trace l’une des rares limites du roman. Rédigé dans les années 1940, alors que l’Algérie était française, le récit porte malgré lui les stigmates de cette vision coloniale. Le regard des Algériens y est complètement invisibilisé, à tel point que l’Arabe tué par Meursault ne possède pas de nom. Dans le fond, « l’étranger », c’est lui aussi. Pour offrir à son adaptation un recul postcolonial, François Ozon reconnaît s’être notamment inspiré du roman Meursault, contre-enquête de l’écrivain algérien Kamel Daoud qui a imaginé le point de vue du frère de l’Arabe tué assassiné. «Ce livre qui m’a beaucoup intéressé offre tout à coup un autre point de vue et dialogue avec l’œuvre de Camus.» Un angle décolonial qui s’impose dès les premières minutes du film, qui ne s’ouvre pas sur l’annonce du décès de la mère de Meursault mais sur sa confession du crime, comme si Ozon prenait acte dès l’introduction du poids politique qu’un tel meurtre pourrait avoir en 2025. D’ailleurs, lorsqu’on lui demande s’il n’a pas été tenté de transposer le roman à notre époque, le réalisateur est catégorique. «La colonisation française en Algérie est une période qui me passionne et qui a hélas très peu été représentée dans le cinéma français. C’est un sujet tabou dans les familles, alors qu’énormément de Français ont un lien avec l’Algérie d’une manière ou d’une autre. J’avais l’impression de raconter quelque chose de l’histoire de France en laissant le roman dans son contexte.»

Les autres sorties ciné de la semaine

The Smashing Machine

Biopic sportif de Benny Safdie. Avec Dwayne Johnson, Emily Blunt, Ryan Bader. 2h03.

La cote de Focus: 3/5

«The Smashing Machine», c’est le surnom attribué à Mark Kerr, l’un des plus grands champions de combat libre –l’ancien nom du MMA– de l’histoire. Affable et doux dans la vie de tous les jours, le sportif se transformait en rempart inébranlable une fois sur le ring, abattant une pluie ininterrompue de coups sur ses adversaires terrifiés, jusqu’à l’inéluctable victoire par KO. Du moins, avant que sa carrière ne s’effondre à cause de sa dépendance aux antalgiques.

Dans le petit monde de Hollywood, The Smashing Machine est un double événement. D’abord, parce qu’il est le premier gros projet du cinéaste Benny Safdie en solo, jusqu’ici cantonné à une frange underground et frénétique du cinéma indépendant américain –Good Time, Uncut Gems, tous deux coréalisés avec son frère Joshua. Ensuite, et surtout, car ce nouveau biopic met en scène Dwayne Johnson dans un «vrai rôle», comprendre par là que l’acteur ne se contente pas ici de rejouer un énième action man aux sourcils froncés et aux capacités surhumaines, mais se livre à un impressionnant travail de composition. The Smashing Machine dévoile Dwayne Johnson comme on ne l’avait jamais vu: vulnérable, colérique, tendre, agressif, high, à l’écoute, en pleurs, etc. Une prestation sous forme de nuancier où aucune couleur ne manque à l’appel, qui montre que toutes ces années à écumer les Fast and Furious et autres Jumanji n’ont pas émoussé ses talents de comédien.

Derrière cette performance à la fois convaincante et un brin ostentatoire, il reste une histoire à raconter. Et force est de constater que Benny Safdie livre ici son film le plus consensuel, déroulant la partition typique du biopic en rise and fall. Certes, on retrouve dans le montage quelques restes de la nervosité de Good Time, et le film fascine parfois, notamment grâce aux compositions lancinantes de la Belge Nala Sinephro, en osmose avec les états émotionnels du  champion. 

Il y a définitivement quelque chose qui coince (un peu) avec The Smashing Machine. Une impression de film trop sage, trop mécanique, particulièrement lorsque le récit s’appesantit sur la relation de Kerr avec sa compagne Dawn –Emily Blunt,  sacrifiée dans un personnage à demi écrit de femme toxique et instable. 

Il faudra attendre l’ultime mouvement narratif pour que la magie opère. Alors que le film s’ouvrait sur un énième triomphe de Mark Kerr, les péripéties suivantes ne cessent de le confronter à l’échec et aux limites de son corps. Le récit emprunte en réalité le chemin inverse de la plupart des films de sport: il s’agit moins de se relever pour gagner que d’apprendre à embrasser la défaite. Là, le parallèle entre Dwayne Johnson –acteur dont les contrats stipulent qu’il ne peut pas perdre de combat à l’écran– et son alter ego laisse place à une émotion nouvelle: et si The Rock acceptait enfin de se fissurer?

J.D.P.

Bugonia

Thriller psychologique de Yórgos Lánthimos. Avec Emma Stone, Jesse Plemons, Aidan Delbis. 1h57.

La cote de Focus: 4/5

Après Eddington et Une bataille après l’autre, Bugonia pourrait bien être la dernière pièce involontaire d’une improbable trilogie de films paranoïaques sur l’Amérique d’aujourd’hui. Complotisme crapuleux, influence des réseaux sociaux et lutte des classes sont au programme de cet ambitieux nouvel opus de Yórgos Lánthimos, qui modernise une pépite méconnue du cinéma sud-coréen, Save the Green Planet
Beaucoup ont reproché au cinéaste grec son formalisme ostentatoire et son appétit pour la misanthropie. Pourtant, rarement ces deux aspects ont été aussi justifiés et maîtrisés que dans Bugonia. La réalisation grotesque et outrancière amplifie les visions antagonistes des personnages, tandis que le nihilisme est ici contrebalancé par le personnage de Jesse Plemons, aussi touchant que pathétique. Un film majeur de l’année. 

J.D.P.

Julian

Drame de Cato Kusters. Avec Nina Meurisse, Laurence Roothooft, Peter Seynaeve. 1h31.

La cote de Focus: 3,5/5

Fleur et Julian s’aiment et veulent se marier dans tous les pays qui le leur autorisent. Mais juste après l’une des cérémonies, Julian s’effondre, prise de vertiges. Le verdict tombe: la jeune femme n’a plus que quelques mois à vivre. Le couple se retrouve dans ce temps en sursis, avant que face à l’insupportable absence, Fleur ne se mette en marche pour faire vivre la mémoire de Julian. Cato Kusters dresse le portrait en pointillé et en mouvement d’une histoire d’amour et de deuil poignante. Si l’amour de Fleur et Julian est aussi pur que militant, le film ne se focalise pas sur le combat politique, mais sur l’amour comme puissance motrice. Il mêle les images, celles du récit biographique, et celles intradiégétiques tournées par les protagonistes, toutes ces textures concourant à partager avec une belle puissance d’évocation ce qu’est une mémoire en devenir.

A.E.

Arco

Film d’Ugo Bienvenu. Avec les voix de Margot Ringard Oldra, Oscar Tresanini, Swann Arlaud. 1h28.

La cote de Focus: 4/5

Que peut-on attendre du futur? A cette question, qui donne désormais des frissons à toutes les générations, le cinéaste Ugo Bienvenu a choisi d’apporter une réponse optimiste, sans pour autant nier les désastres climatiques qui se profilent. Une réponse qui prend la forme d’un jeune garçon au costume arc-en-ciel prénommé Arco, un voyageur temporel issu d’un futur très lointain où l’humanité s’épanouit en harmonie avec la nature. Soudainement coincé dans un passé proche de notre époque –à quelques robots et hologrammes près–, Arco fait la connaissance de la timide Iris, jeune fille en mal d’amour. 

La grande beauté du film, outre son imagerie poétique et son animation charmante, est de placer l’avenir de l’humanité sur les épaules frêles de ces deux enfants extrêmement attachants. Sans didactisme ni mièvrerie, Ugo Bienvenu tisse une émouvante fable écologique, où la tendresse constitue le premier pas indispensable vers des lendemains meilleurs.

J.D.P.

Yoroï

Comédie d’aventure de David Tomaszewski. Avec Orelsan, Clara Choï, Skread. 1h46.

La cote de Focus: 2,5/5

Drôle de projet que ce Yoroï, sorte d’autobiographie délirante où le rappeur Orelsan concilie ses angoisses de super-star –les fans, la pression, les femmes, l’alcool– avec une imagerie japonisante à base d’armures de samouraïs et de démons se nourrissant de son mal-être –les fameux yokaï. Le pitch sonne comme une blague mais les moyens assez généreux alloués au métrage lui donne une certaine crédibilité: les créatures sont kitsch mais inspirées, la photographie soignée et le film ne manque pas d’une certaine générosité dans ses péripéties. Évidemment, c’est davantage du côté de l’écriture que le projet se fragilise. Quiconque n’est pas sensible à l’écriture très littérale d’Orelsan et à son ego trip, certes empreint d’une sincérité indéniable, restera sans doute peu enthousiaste devant cette collection de métaphores lourdingues et rebattues. Un film réservé aux fans du chanteur. 

J.D.P.



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