Palmarès du Festival de Cannes 2025 : entre émotions, mémoire et résistance

l'actrice du film "Un Simple Accident" Mariam Afshari REUTERS/Manon Cruz

Voici le palmarès du 78e Festival de Cannes, décerné samedi par le jury présidé par l’actrice française Juliette Binoche:

Palme d’or

« Un simple accident »Jafar Panahi (Iran)
Thriller moral autour du dilemme d’anciens détenus confrontés à leur ancien tortionnaire, ce film intense questionne la justice et la vengeance face à l’arbitraire.

Grand Prix

« Valeur sentimentale »Joachim Trier (Norvège)
Mélodrame à la fois tendre et cruel, ce récit explore les blessures d’un père défaillant et la quête d’une réconciliation par l’art.

Prix de la mise en scène

« L’Agent secret »Kleber Mendonça Filho (Brésil)
Seul film sud-américain de la sélection, ce thriller politique nous plonge dans la dictature militaire brésilienne, à travers la traque d’un homme à l’identité trouble.

Jafar Panahi, Palme d’Or REUTERS/Manon Cruz

Prix du jury (ex-aequo)

« Sirat »Oliver Laxe (France-Espagne)
Rave-party hallucinée en 16 mm tournée dans le sud marocain, ce film apocalyptique évoque un Mad Max mystique, sensoriel et radical.

« Sound of falling »Mascha Schilinski (France-Allemagne)
À travers quatre générations de femmes, ce drame retrace un siècle de traumas familiaux, entre mémoire, douleur et résilience.

Prix du scénario

« Jeunes mères »Jean-Pierre et Luc Dardenne (Belgique)
Cinq adolescentes cabossées par la vie découvrent la maternité et la solidarité dans une maison maternelle où elles cherchent à se reconstruire.

Prix d’interprétation féminine

Nadia Melliti dans « La petite dernière »Hafsia Herzi (France)
Un film pudique et intime sur la découverte de l’homosexualité dans un cadre culturel contraignant.

Prix d’interprétation masculine

Wagner Moura dans « L’Agent secret »Kleber Mendonça Filho (Brésil)
L’acteur, révélé dans Narcos, incarne un rôle complexe dans ce drame politique au cœur de l’histoire brésilienne.

Prix spécial

« Résurrection »Bi Gan (Chine)
Œuvre sensorielle et ambitieuse, ce film de 2h40 en six segments rend hommage à l’histoire du cinéma, des frères Lumière aux films de mafia, en passant par Georges Méliès.

Caméra d’or

« The President’s Cake »Hasan Hadi (Irak, États-Unis, Qatar)
Premier film irakien primé à Cannes, ce conte suit une fillette en quête des ingrédients d’un gâteau pour Saddam Hussein : une satire douce-amère.

Mention spéciale – Caméra d’or

« My father’s shadow »Akinola Davies Jr (Royaume-Uni/Nigéria)
Premier film nigérian en sélection, ce récit suit un père et ses fils à Lagos dans un contexte post-électoral tendu.

Palme d’or du court-métrage

« I am glad you are dead now »Tawfeek Barhom (Palestine/France/Grèce)
Deux frères retournent sur leur île natale et font face à un passé sombre, fait de secrets et de rancunes.

Mention spéciale – court-métrage

« Ali »Adnan Al Rajeev (Bangladesh, Philippines)
Dans une ville où il est interdit aux femmes de chanter, un adolescent cache sa vraie voix pour participer à un concours de chant – un récit troublant sur l’identité.

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