Avec Dahomey, Mati Diop revient avec audace, inventivité et poésie sur la restitution d’oeuvres d’art spoliées que la France a rendues au Bénin en 2021.
Après avoir été primée pour son premier long métrage Atlantique, la Franco-Sénégalaise Mati Diop s’est lancée dans ce qui aurait pu n’être qu’un simple documentaire d’une heure sur la restitution d’œuvres d’art spoliées que la France a rendues au Bénin en 2021.
Mais Dahomey lui a permis de remporter l’Ours d’or du Festival du film de Berlin. Car, avec beaucoup d’audace, d’inventivitié et surtout de liberté, la réalisatrice a réussi à élever son propos, en partant d’un sujet pertinent et d’actualité vers un cinema à plusieurs voix, aussi poétique que politique. Toutes les interventions de Diop ne sont certes pas des réussites, il y a parfois des hiatus, et pourtant tout passe. S’il n’est question ici que de pièces de musée, Dahomey déborde de vie.