Chiennes de vie: la comédie belge mordante et singulière qui ne manque pas de chien
Titre - Chiennes de vie
Genre - Comédie dramatique
Réalisateur-trice - Xavier Seron
Casting - Jean-Jacques Rausin, Aurora Marion, Arieh Worthalter
Sortie - En salles le 20 mars 2024
Durée - 1 h 28
Dans Chiennes de vie, le réalisateur belge Xavier Seron compose une belle brochette de comédiens pour un regard singulier sur la vie en société.
Attention: chien méchant. Avec Chiennes de vie, Xavier Seron imagine un film à sketches où l’amour de l’homme (et la femme) pour “son meilleur ami” est au cœur de sa tragique incapacité à habiter le monde. Chaque histoire explore un trio, formé de trois animaux, deux humains et un canin. On croise un chihuahua possédé par le diable, une comédienne qui traite son assistante comme… un chien, un couple questionné par la place que prend leur animal de compagnie dans leur amour. On s’interroge: est-on vraiment faits pour vivre avec nos frères humains? Ne serait-il pas plus simple de nous en tenir à l’apparente limpidité de nos rapports avec nos animaux domestiques? À travers ces trois récits entrecroisés, naviguant entre les registres, de la comédie, mordante, évidemment, à la love story décalée en passant par le conte absurde, le cinéaste belge creuse avec habileté les thématiques qui l’obsèdent.
Le film séduit par le bel écrin qu’il offre à la fine fleur des comédiens belges. Jean-Jacques Rausin (héros déjà du premier long métrage du cinéaste Je me tue à le dire) retrouve son complice dans un rôle taillé sur mesure, tandis qu’Arieh Worthalter (récemment césarisé pour Le Procès Goldman) et Aurora Marion (découverte chez Chantal Akerman) surprennent dans un registre comique qu’on leur connaît moins. Mara Taquin et Ninon Borsei sont toutes deux excellentes, et Louise Manteau (lire son portrait) est une vraie révélation. Magnifié par un noir et blanc contrasté, marque de fabrique de Seron depuis de nombreuses années, le film peine un peu à rendre organique le lien entre ses trois parties, la sensation de répétition étant néanmoins évitée grâce à la tonalité plus singulière du dernier segment.
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