Cannes: 10 films sulfureux qui ont fait trembler la Croisette
Le Festival de Cannes c’est des stars, des paillettes et… des films qui font scandale. Si cette édition 2016 est pour l’instant plutôt calme en la matière, il n’en a pas toujours été de même. Flash-back sur 10 films considérés comme les plus sulfureux de l’histoire du festival.
Chaque année, le Festival de Cannes connaît son lot de polémiques et de scandales. Que ce soit lors de la montée des marches, lors d’un discours ou pour un film jugé trop osé. Mais cette 69e édition semble bien calme en la matière. Alors la vidéaste Candice Drouet en a profité pour réaliser une compilation des extraits des films les plus « olé-olé » qu’a connu la croisette. L’occasion pour nous de revenir sur 10 films sulfureux qui ont fait trembler le Festival de Cannes.
Viridiana de Luis Buñuel
Lors de sa présentation au festival, en 1961, ce ne sont pas tant les quelques morceaux de chair dévoilés dans le film que le scénario plutôt osé qui a choqué. En effet, le film raconte l’histoire d’une religieuse devenue l’objet de fantasme de son oncle, y mêlant scènes d’orgie, de viol ou encore de ménage à trois. À une époque où la religion catholique était très présente, le réalisateur pousse la provocation un peu plus loin en réalisant une Cène où le Christ et ses apôtres sont remplacés par des mendiants. Bien que le Vatican ait condamné le film, le jugeant hautement blasphématoire, Luis Buñuel remportera, cette année-là, la Palme d’or, ex-aequo avec Une aussi longue absence d’Henri Colpi.
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Ai no corrida de Nagisa Oshima
Basé sur un fait divers authentique, Ai no corrida, ou L’Empire des sens en français, choque la Croisette lors de la 29e édition du Festival en 1976. Il faut dire que pour la toute première fois le spectateur découvre un film mettant en scène des actes sexuels non simulés. Racontant l’histoire de Sada Abe, une ancienne prostituée, emportée dans une spirale érotique avec son nouveau patron, le long métrage sera qualifié de film pornographique et censuré au Japon, son pays d’origine. Si le réalisateur recevra le prix de mise en scène, on ne verra plus jamais à l’écran son actrice principale, Eiko Matsuda, qui aurait été cachée par sa famille, trop honteuse.
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Sex, Lies, and Videotape de Steven Soderbergh
Douze ans plus tard, c’est autour du film Sex, Lies, and Videotape de créer la polémique lors de l’édition de 1988. Le film du réalisateur américain, à l’époque peu connu, raconte la nouvelle amitié entre Graham Dalton (James Spader), un homme qui filme et collectionne des interviews de femmes racontant leur vie sexuelle, et Ann la femme d’un ancien ami de fac. Ainsi le film dépeint des vies en apparence normales, mais où la perversité et le voyeurisme ne sont jamais très loin. Si ce long métrage marquera l’avènement Steven Soderbergh, qui remportera la Palme d’or et le prix de l’interprétation masculine, il sera aussi vivement critiqué pour sa désinhibition totale en matière de sexe et pour son côté parfois trop explicite.
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Basic Instinct de Paul Verhoever
Si aujourd’hui Basic Instinct est considéré comme un film culte, lors de sa présentation sur la croisette, en 1992, le film de Paul Verhoeven avait fait polémique. Il faut dire que plusieurs scènes du thriller érotique avaient marqué les esprits, comme celle où Sharon Stone dénudée s’adonne à des jeux lesbiens ou encore son très célèbre croisement de jambes durant la scène de l’interrogatoire. Présenté à la fois comme film d’ouverture et en compétition, Basic Instinct est également considéré comme le film qui a révélé l’actrice américaine. Notons que cette édition 2016 du festival sera pour le réalisateur Paul Verhoeven l’occasion de présenter son 15e long métrage, après 10 ans d’absence.
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Crash de David Cronenberg
Adapté de l’oeuvre choc L’Empire du Soleil de James G. Ballard, le film Crash a lui aussi secoué le Festival de Cannes, en 1996. Très mal accueilli par les festivaliers, qui n’hésitent pas à quitter la salle pendant la projection, le long métrage provoque par son mélange entre sexe et acier. En effet, le film de Cronenberg dépeint l’histoire d’un couple qui réalise ses fantasmes en provoquant des accidents de voiture. Un sujet brûlant qui provoque la colère des critiques qui jugent le film dégradant et dépravé. Si pour beaucoup, Crash vire dans la gratuité et le malsain viscérale, le film recevra tout de même, sous les huées du public, un Prix spécial du jury qui souligne « son audace et son innovation ».
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Irréversible de Gaspar Noé 2002
En 2002, c’est le réalisateur Gaspar Noé qui marquait les esprits avec son deuxième long métrage Irréversible. Sans jamais laisser une minute de répit au spectateur, le film raconte l’histoire d’Alex, une jeune femme qui se fait violer par un inconnu, ainsi que la vengeance de son compagnon et de son ex-petit ami qui retrouvent le violeur. Empreint d’une grande violence, ce sont principalement deux passages qui ont choqué les festivaliers. Celle d’une mise à mort à coup d’extincteur et l’insoutenable scène centrale du viol du personnage joué par Monica Bellucci. Un long plan-séquence de neuf minutes, d’un réalisme tel qu’il a poussé plusieurs spectateurs à quitter la salle.
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The Brown Bunny de Vincent Gallo
Si le scénario raconte une simple histoire d’amour entre Bud et Daisy, qui ne peuvent s’oublier l’un l’autre, en 2003, c’est la scène finale de The Brown Bunny qui offusque profondément les spectateurs du Festival. En effet, à la fin de ce voyage mélancolique et charnel, le long métrage met en scène Chloë Sevigny faisant une fellation à Vincent Gallo, le cinéaste-acteur qui était également son petit ami à l’époque. Très explicite et garantie sans truquage, la scène provoque alors un monstrueux scandale poussant même certains à considérer The Brown Bunny comme le pire film de l’histoire cannoise.
Antichrist de Lars Von Trier
Adepte des polémiques, le réalisateur danois Lars Von Trier avait encore une fois défrayé la chronique lors de la présentation d’Antichrist en 2009. Rythmé par des scènes de sexe frontal et non simulé ou des scènes de torture d’une violence inouïe, le film raconte la régression d’un couple qui va doucement sombrer dans la folie, suite à la mort de leur fils. Entre dégoût, colère et même évanouissement, la presse n’avait à l’époque pas apprécié ce long métrage jugé dérangeant. Et particulièrement la scène de mutilation génitale en plan rapproché, jugée comme l’une des plus cruelles de l’histoire du Festival. Le film vaudra tout de même le prix d’interprétation féminine à son actrice principale: Charlotte Gainsbourg.
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La Vie d’Adèle – Chapitre 1&2 d’Abdellatif Kechiche
Plus récemment, en 2013, le film La Vie d’Adèle a aussi marqué le Festival de Cannes. Présenté dans un contexte déjà tendu, suite aux révélations sur les conditions de tournage, le long métrage dévoile l’histoire d’amour qui naît entre deux adolescentes. Mais au-delà des révélations faites sur les méthodes de travail employées par le réalisateur, La Vie d’Adèle fait polémique en raison de plusieurs scènes de sexe entre les deux actrices, Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos, particulièrement longues et explicites. Le réalisateur et ses actrices remporteront toutefois la Palme d’or de cette 66e, une grande première puisque jusque-là le trophée n’avait encore jamais été remis à trois personnes conjointement.
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Love de Gaspar Noé 2015
Adepte des polémiques, Gaspar Noé a encore une fois fait trembler la croisette en 2015. En effet, le réalisateur du controversé Irréversible y a présenté son dernier long métrage, Love, l’un des films les plus sulfureux que Cannes ait jamais connu. Le film, tourné en 3D, met en scène Murphy, un homme qui se sent seul et qui se remémore sa plus grande histoire d’amour avec Electra. Avec ses scènes de sexe, paraît-il non simulées, Love est programmé en séance de minuit et interdit au moins de 18 ans. Jugé par certains comme étant un film purement pornographique, Gaspar Noé aurait pourtant affirmé qu’il s’agissait là de la plus « fleur bleue » de ses réalisations.
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