Titre - Black Panther: Wakanda Forever
Genre - Action
Réalisateur-trice - Ryan Coogler
Casting - Angela Bassett, Letitia Wright
Sortie - cinema
Durée - 2h41
Critique - Jean-François Pluijgers
L’ombre de Chadwick Boseman plane sur Black Panther: Wakanda Forever, le second volet d’une franchise hantée par sa disparition, et que Ryan Coogler emmène en terrain féminin.
Dire de Wakanda Forever, le second volet de la franchise Black Panther, qu’il était fort attendu relève de l’euphémisme. Aux enjeux économiques – le blockbuster annoncé sera-t-il le graal espéré par l’industrie hollywoodienne ? – s’en sont ajoutés d’autres, créatifs, la disparition de Chadwick Boseman, l’interprète charismatique du premier super-héros de comics noir et africain, emporté par un cancer en août 2020, ouvrant sur une période d’incertitude. A l’arrivée, Ryan Coogler, déjà réalisateur du premier film, fait mieux que respecter le cahier des charges, signant un film d’action qui devrait satisfaire les fans de productions Marvel, tout en colmatant les brèches provoquées par le décès du comédien.
L’ombre de ce dernier plane d’emblée sur Wakanda Forever, qui s’ouvre sur les funérailles du roi T’Challa, laissant à la reine Ramonda (Angela Bassett) le soin de veiller sur les destinées de Wakanda. Mission d’autant plus délicate que diverses puissances blanches impérialistes convoitent les réserves de vibronium du royaume, croyant trouver dans le vide laissé par le défunt des circonstances propices. Moment où il apparaît que des filons insoupçonnés du précieux métal reposeraient au fond des océans, Namor (Tenoch Huerta), le dieu-roi amphibie de la cité enfouie de Talokan venant proposer à la reine et à la princesse Shuri (Letitia Wright) une alliance non dénuée d’arrières-pensées destructrices…
Ce fil conducteur posé, Wakanda Forever adopte les contours d’un film d’action aux accents girl power, les Ramonda, Shuri, Nukia (Lupita Nyong’o) et Okoye (Danai Gurira) étant rejointes par une jeune scientifique américaine, Riri Williams (Dominique Thorne, future Ironheart) pour défendre les intérêts de Wakanda, la « succession » de Black Panther restant toujours ouverte. Si l’intrigue, avec ses vagues contours mythologiques, ne s’écarte pas d’un canevas simpliste en dépit de ses enjeux actuels, et que le film, fort long, se résume dans son dernier tiers à une scène de baston interminable, Coogler n’en passe pas moins plutôt habilement le témoin de son super-héros disparu à un collectif féminin revigorant, tout en se montrant par moments vraiment inspiré – ainsi, dans la création des univers sous-marins, franchement bluffants. De quoi, en tout état de cause, faire la transition vers un troisième volet qu’appelle la scène post-générique de ce « blackbuster »…
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