Après une première prometteuse, l’an dernier, le Botanique propose une nouvelle édition de son mini-festival, les Nuits Weekender, plus resserrée, pas moins exigeante.
Les Nuits Weekender sont de retour! Après avoir inauguré la formule l’an dernier, le Botanique lance sa deuxième édition, du 31 octobre au 2 novembre. Soit trois soirées, durant lesquelles le spectateur pourra zigzaguer entre les trois salles principales (Orangerie, Rotonde, Musée) et picorer dans une affiche qui joue plus que jamais la carte de la curiosité. Aux manettes, le tandem de programmateurs composé d’Olivier Vanhalst et Thomas Konings confirme l’ADN de l’événement. «Le Botanique reste une salle qui mise sur la découverte, rappelle ce dernier. En cela, les Nuits Weekender représentent un peu une synthèse de ce qu’on fait toute l’année.»
Quel bilan tirent-ils de la première édition? Olivier Vanhalst: «Installer un nouvel événement prend du temps, même quand on s’appelle le Botanique et qu’on propose une affiche qui colle à nos repères esthétiques habituels. Mais les retours ont été très positifs, aussi bien au niveau des artistes, de leurs agents, que du public évidemment.» Assez en tout cas pour remettre le couvert. «En réalité, on ne s’est jamais vraiment posé la question. Autant pour certains événements, on réfléchit à l’éventualité d’une suite, autant dans le cas du Weekender c’était assez clair, on savait tout de suite qu’on allait le refaire. D’ailleurs, quasi dès le lendemain, on a reçu des propositions pour placer des artistes à ce moment-là.»
Embouteillage de festivals
De fait, la période est particulièrement chargée. Après les festivals d’été en plein air, la machine à concerts tourne à plein régime dans les salles. Ces dernières années, l’automne a vu ainsi une multiplication des festivals indoor en tous genres: du Fifty Lab (découverte) au Listen festival (électronique) en passant par Sonic City (indie rock) ou encore FrancoFaune et Abrupt, ces deux derniers programmant même certaines de leurs soirées au sein même du… Botanique. «C’est vrai. Mais malgré cette offre abondante, on devait toujours décliner des propositions. Cela nous a encore davantage convaincus d’organiser un festival qui puisse rassembler sur une même affiche des artistes intéressants, mais qui n’ont pas non plus toujours la capacité de remplir des salles sur leur seul nom.»
Les Nuits Weekender persistent donc et signent, avec une deuxième affiche aussi excitante qu’audacieuse, mettant l’accent sur des projets indés, voire expérimentaux –entre rock, folk, electronica, etc. Avec, cette fois, la volonté d’aligner trois soirées relativement cohérentes. Thomas Konings: «C’était moins le cas l’an dernier, où c’était parfois un peu trop confus. Cette fois, on a choisi de moins mélanger les styles pour rendre chaque soirée plus lisible. Sans forcément que chacune d’elles soit liée stricto sensu à un genre en particulier, mais en proposant une même couleur, une même atmosphère.» Avec quelques gros noms au programme –Perfume Genius, Sunn O))), The Bug, etc.– mais encore plus d’artistes émergents à découvrir dans une affiche assez… exigeante? Olivier Vanhalst: «Oui, il y a de ça. Il n’y a pas de pop francophone, plus vraiment de rap non plus. Cela ne veut pas dire qu’il n’y en aura pas à l’avenir, un festival reste un work in progress. Mais c’est vrai que dans l’analyse qu’on a faite de la première édition, on a regardé l’impact que le festival a eu pour le Bota, comme pour les autres événements autour de nous. A partir de là, il y avait l’idée de resserrer le propos, de monter un événement qui n’a pas vraiment d’équivalent à Bruxelles, et peut-être même en Belgique.» ●