Avant Joaquin Phoenix, les 4 autres visages qui ont marqué l’histoire du Joker
Joaquin Phoenix n’est ni le premier acteur à avoir incarné le Joker, ni très certainement le dernier. Avant lui, d’autres personnalités ont marqué l’histoire de ce personnage trouble.
Cesar Romero
dans Batman de Leslie H. Martinson (1966) et la série Batman (1966-1968).
Face à Adam West, le latin lover Cesar Romero (il a notamment joué chez William Wyler, Josef von Sternberg ou John Ford) compose, avec sa moustache visible sous son maquillage, un Joker drôle, vivace, malicieux et divertissant, beaucoup plus léger, moins sombre, inquiétant et cruel, que la plupart de ses autres incarnations. Clown et bouffon coloré, il fomente des plans farfelus dans un esprit quasiment enfantin, chante et ricane en se trémoussant d’excitation, et se pique même de faire… du surf.
Jack Nicholson
dans Batman de Tim Burton (1989).
S’inspirant d’évidence du rire haut perché développé par Cesar Romero, un Jack Nicholson au déhanché déjanté pousse, lui, davantage les curseurs dans le rouge dans la peau de Jack Napier, alias le Joker, chez Tim Burton. Face à un Michael Keaton volontairement monolithique, il s’en donne à cœur joie en vilain totalement imprévisible, violent, délirant et vicieux, qui émerge d’une cuve remplie d’acide le visage fendu d’un sourire inquiétant pour mieux semer la folie et le chaos dans Gotham City.
Heath Ledger
Dans The Dark Knight de Christopher Nolan (2008).
Hanté par ses démons, investi jusqu’à l’immersion, Heath Ledger apporte une profondeur, une noirceur et une complexité inédites au psychopathe au visage balafré devant la caméra de Christopher Nolan, volant même au passage totalement la vedette à Christian Bale. Mémorable, sa composition intense et torturée doit aussi bien à Sid Vicious des Sex Pistols qu’au personnage d’Alex dans Orange mécanique. Sa mort tragique avant même la sortie du film renforce l’aura ténébreuse de sa performance.
Jared Leto
dans Suicide Squad de David Ayer (2016).
Acteur bien plus souvent capable du pire que du meilleur, Jared Leto grimace et cabotine à outrance en méchant à la voix de crécelle qui cherche artificiellement le malaise et le trouble. Coutumier des rôles ostentatoirement transformistes, il tente une approche moderne et flashy qui frise le bling-bling assez vain. Plusieurs de ses scènes ont été coupées au montage final d’un film par ailleurs joyeusement nanardesque. Assurément l’incarnation la moins intéressante et la moins convaincante du Joker.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici