Titre - Avatar: The Way of Water
Genre - Aventure
Réalisateur-trice - James Cameron
Casting - Sam Worthington, Zoe Saldana, Sigourney Weaver
Durée - 3h12
Retour sur Pandora pour James Cameron, qui donne une suite à Avatar, signant un film dont la soufflante beauté contraste avec son scénario simpliste.
Douze ans entre Titanic et Avatar, treize entre ce dernier et sa suite, The Way of Water: James Cameron aime, de toute évidence, laisser du temps au temps. Si les amateurs ont donc dû s’armer de patience avant de retrouver la planète Pandora et le peuple Na’vi, c’est parce que le réalisateur canadien entendait déjà boucler l’écriture de l’ensemble des films qui constitueront le cycle Avatar, le cinquième et dernier volet étant annoncé sur les écrans à l’horizon 2028. En attendant quoi les épisodes 2, 3 et 4 vont se succéder à raison d’un film tous les deux ans.
Place donc aujourd’hui à Avatar 2, qui reprend le fil de l’histoire une bonne décennie après la fin des événements relatés dans le premier film. Jake (Sam Worthington) et Neytiri (Zoe Saldana) nagent désormais en plein bonheur Na’vi en compagnie de leurs quatre enfants, leur félicité étant toutefois menacée par une armada de vaisseaux en provenance de la Terre, avec notamment à leur bord un colonel Quaritch (Stephen Lang) bien décidé à finir ce qu’il avait entrepris, comme si l’histoire s’apprêtait à repasser les plats. Soucieux d’éviter aux siens une guerre sanglante et meurtrière, Jake choisit de prendre le maquis, ou plutôt la mer, pour se réfugier avec sa famille auprès du peuple des récifs, les Metkayina, qui vivent en harmonie avec les océans qui les entourent. Un équilibre précaire cependant…
Plaisir immersif
Si Avatar pouvait se targuer d’une indéniable ambition politique, dénonçant les guerres menées par l’Amérique aux quatre coins du globe, tout en véhiculant un message écologique, on se gardera de prêter semblable ampleur à sa suite, dont le scénario semble avoir pour objet essentiel de réaffirmer les vertus cardinales de la famille, sur le mode «Cette famille est notre forteresse». Ce qui est objectivement un peu court, a fortiori ressassé sur 3 heures 12. Fort heureusement, James Cameron reste un formidable conteur, sachant donner élan et rythme à son propos même quand il a fort peu à dire. Il est aussi un créateur de mondes inspiré, et celui de La voie de l’eau est enchanteur qui, gagnant des horizons (sous-)marins, se révèle d’une inépuisable beauté, la 3D ajoutant au plaisir immersif. Le réalisateur en a bien conscience, qui multiplie les scènes aquatiques d’anthologie, non sans citer certains de ses films au passage, Aliens et Titanic en particulier, Avatar 2 réussissant à combiner habilement des univers et des tonalités multiples. Si l’on y ajoute que l’accomplissement technique est à la hauteur, avec une définition supérieure au premier volet, et quelques effets particulièrement bluffants -Sigourney Weaver est crédible dans la peau d’une ado Na’vi de 14 ans!-, La voie de l’eau remplit son cahier des charges de blockbuster impressionnant. Et, qui sait, de sauveur des salles de cinéma…
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici