Critique

Carré Blanc

DRAME D’ANTICIPATION | Chronique de la monstruosité ordinaire, Carré Blanc emprunte les contours d’une fable animalière pour enfoncer le clou de son propos noir d’encre.

Carré Blanc, drame d’anticipation de Jean-Baptiste Leonetti. Avec Sami Bouajila, Julie Gayet, Jean-Pierre Andreani. 1h17. Sortie: 18/04. ***

DRAME D’ANTICIPATION | Chronique de la monstruosité ordinaire, Carré Blanc emprunte les contours d’une fable animalière pour enfoncer le clou de son propos noir d’encre. Si l’homme y est résolument un loup pour l’homme, c’est toutefois la banquise et une famille d’ursidés à la blancheur immaculée qui encadrent ce drame d’anticipation déployant un univers orwellien bétonné, glacé et géométrique n’ayant de cesse de renvoyer au monde d’aujourd’hui, et son uniformisation galopante, par la bande futuriste. Dans cette atmosphère clinique baignée de lumière crue, Philippe, un cadre implacable, et Marie, sa femme, forment un couple à la dérive, miné par un système profondément déshumanisant… Le film, inabouti, ne fait pas l’économie de certains clichés auteuristes (silences prolongés, regards perdus dans le vide…) et ressemble furieusement au brouillon de l’opus magnum qu’il ne sera jamais, mais, fort de quelques idées vraiment percutantes en lien avec le monde du travail, Jean-Baptiste Leonetti y développe un climat suffisamment singulier pour que l’on ait envie de le défendre.

N.C.

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