Avec Caesar, Meskerem Mees confirme tout son talent et sa singularité
“Caesar”
Née en 1999 à Addis-Abeba, Meskerem Mees a été trouvée dans la rue, emmenée dans un orphelinat et est arrivée dans la campagne flandrienne à l’âge de dix mois. Aujourd’hui, elle est ce que le folk flamand compte comme plus belle voix. Sorti l’an dernier, Julius, son premier album portant le nom de l’âne familial, a à la fois rencontré un joli succès d’estime et commercial, plébiscité qu’il a été dans toute l’Europe et au-delà. À nouveau produit par Koen Gisen (An Pierlé, The Bony King of Nowhere…), Caesar confirme tout le talent et toute la singularité d’une singer-songwriteuse d’exception. Il rassemble huit chansons d’hier et d’aujourd’hui. Le rocailleux The City, écrit en 2017 et enregistré dans sa chambre, renvoie aux premières femmes du blues. Best Friend et son irrésistible sifflement ne sont pas sans rappeler Kimya Dawson et le mouvement antifolk. Là où Cod Liver Oil and Orange Juice est une reprise d’Hamish Imlach, un artiste culte écossais né à Calcutta. Amoureuse de folk, de blues, de jazz, Meskerem a grandi en écoutant Bob Dylan, Joni Mitchell, Nina Simone. Et ça s’entend dans son jusqu’au-boutisme. Dans la manière qu’elle a de s’assumer. Épaulée au violoncelle et aux chœurs par Frederik Daelemans, la Gantoise termine son EP par un poème. Un titre sans musique (Great Dandelion) que la jeune artiste semble déclamer depuis une autre époque. Caesar est le genre de disque aux charmes magiques que Spotify vous enchaîne avec un Karen Dalton ou un Alela Diane…
Le 01/12 au CC d’Evergem, le 02/12 à De Spil (Roulers), le 04/02 au CC d’Eupen, le 05/02 au Théâtre Drouot (Lessines), le 10/02 à la Ferme du Biéreau (Louvain), le 18/02 à La Nef (Namur)…
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