A la Berlinale, les critiques contre Donald Trump fusent

Le jury de la 67e Berlinale: Paul Verhoeven, Dora Bouchoucha Fourati, Maggie Gyllenhaal, Dieter Kosslick (directeur du festival), Julia Jentsch, Wang Quan An, Diego Luna et Olafur Eliasson. © EPA/Oliver Weiken
FocusVif.be Rédaction en ligne

La 67e Berlinale, premier grand festival de cinéma de l’année à la dimension politique assumée, a été le théâtre depuis son ouverture jeudi de nombreuses critiques des participants à l’égard du président américain Donald Trump.

En voici les principales:

Résistance

« Être Américain dans la période actuelle dans un festival international c’est un moment incroyable. Je veux que l’on sache qu’il y a de nombreuses personnes dans mon pays qui sont prêtes à résister », a lâché l’actrice américaine Maggie Gyllenhaal, membre du jury, lors de la conférence de presse d’ouverture du festival, en référence à la situation politique depuis l’élection de Trump.

Hausse de la criminalité

« Dès que Donald Trump est devenu candidat à la présidence, le nombre de crimes motivés par la haine a considérablement augmenté, et je crois que vous constatez le même phénomène en Europe » où nombre de pays sont confrontés à un essor de partis populistes ou d’extrême droite, a estimé l’acteur américain Richard Gere, venu présenter The Dinner, un thriller psychologique hanté par l’ombre de Donald Trump.

« Malheureusement, nous avons des dirigeants qui attisent la peur et cette peur nous fait faire des choses terribles », a souligné l’acteur, connu pour être un défenseur des droits de l’homme.

L’arme nucléaire

L’un des co-réalisateurs de The Bomb, un film quasi expérimental sur le danger des armes nucléaires, le journaliste d’investigation américain Eric Schlosser, a fait le parallèle entre Trump et les membres de l’armée de l’Air américaine, l’US Air Force, appelés à en manipuler: ils sont soumis à des « tests de fiabilité » pour déterminer s’ils sont « stables émotionnellement », moralement « intègres » où s’ils n’ont pas « de problèmes financiers », a-t-il indiqué vendredi lors de la projection du film.

Selon ces critères, « mon président actuel ne serait pas admis au sein de l’US Air Force où à un quelconque endroit près d’une arme nucléaire. Et pourtant, en ce moment, il est la seule personne autorisée (aux Etats-Unis) à donner l’ordre d’utiliser une arme nucléaire », a-t-il dit.

Abattre les murs

« Je vais enquêter sur la façon d’abattre les murs, il y a de nombreux experts (en la matière à Berlin) et je vais revenir au Mexique avec des informations », a dit le Mexicain Diego Luna, autre membre du jury, dans une double référence au mur de Berlin, tombé en 1989, et à celui qu’entend édifier Donald Trump entre le Mexique et les Etats-Unis.

« La seule chose positive est qu’il doit y avoir une réaction (au projet de Donald Trump) et je veux y prendre part », a ajouté l’acteur qui apparaît dans le dernier volet de la saga Star Wars, Rogue One.

Effet dévastateur

« Dans les société civilisées, les arts ne sont pas un accessoires à la société. Ils devraient être une partie intégrante de la société et malheureusement, beaucoup d’Américains et de politiciens ne voient les choses comme cela », a estimé l’acteur américain Stanley Tucci, qui redoute l’effet « dévastateur » que pourrait avoir l’élection de M. Trump pour les financements fédéraux à destination de l’art et de la culture.

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