Annie Lennox, itinéraire d’une icône pop

© LYNN GOLDSMITH/CORBIS HISTORICAL

À l’avant-garde de son époque, Annie Lennox a très tôt joué avec son look et son genre. Elle a inventé mille personnages derrière lesquels elle s’est longtemps cachée et a régné en icône sur les années 80 et 90. C’est Sweet Dreams qui la fait entrer en 1983 dans la légende de la culture pop. Son histoire, c’est un peu l’histoire de MTV, de cette image qui devient aussi importante que le son. C’est celle surtout d’une fille née à Aberdeen en 1954 dans une famille qui travaillait dur (le père bossait sur un chantier naval) et vivait au jour le jour. Annie Lennox voulait être considérée comme l’égal d’un homme et pouvait débarquer en Elvis aux Grammy, en pied de nez aux machos de l’industrie du disque. Cheveux orange, tenues hyper masculines… elle s’est jouée des genres avec une telle liberté qu’elle est devenue une icône gay. “Pour moi, il s’agissait moins de ma sexualité, c’est-à-dire de mon orientation sexuelle -il s’avère que je suis hétéro-, que de vouloir dire: ne me considérez pas comme cette espèce d’objet sexuel, de fille toute mignonne, que je ne suis pas.Le documentaire de Lucie Cariès revient en long, en large et en travers sur la carrière d’Eurythmics. La rencontre d’Annie avec Dave Stewart, accro au LSD et à la cocaïne, en 1976 dans le restaurant où elle travaillait comme serveuse, et leur étrange relation (jusqu’à ne plus se supporter treize ans après leur rencontre). Il revient aussi sur son investissement dans les causes humanitaires. Portrait d’une artiste qui affronte le chaos du monde pour surmonter son chaos intérieur.

Documentaire de Lucie Cariès.

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