
FRENCH POP | La pop en français a toujours été un pari, réussi en de (trop) maigres occasions. L’une des périodes les plus convaincantes en la matière fut certainement les années 80.
ALINE, REGARDE LE CIEL, DISTRIBUÉ PAR PIAS. ***
FRENCH POP | La pop en français a toujours été un pari, réussi en de (trop) maigres occasions. L’une des périodes les plus convaincantes en la matière fut certainement les années 80. Depuis quelques mois, elles ont fait un come-back retentissant dans le paysage musical hexagonal -au point même de voir les ex-« bébés rockeurs » BB Brunes repiquer aujourd’hui des plans à la Etienne Daho, époque Pop Satori…
Après le phénomène Lescop, voici donc Aline. Ex-Young Michelin, le groupe drivé par Romain Guerret ne fait pas mystère de ses influences -il aurait du mal tant elles suintent de partout, à chaque seconde. Avant d’être françaises (Taxi Girl par moment, Indochine pour certaines intonations vocales, Elli & Jacno), elles sont d’abord anglaises: les Smiths (Elle m’oubliera, Maudit garçon…), le label Sarah Records, les Sundays… Le disque s’ouvre avec l’impeccable instrumental Les copains, basse à la The Cure, ligne mélodique menthe-à-l’eau. Une parfaite introduction à l’esthétique du groupe: sentimentalement pop, vaguement romantique, délibérément naïve. On veut croire la démarche aussi sincère qu’elle est (hyper)référencée. Sur le fil, la musique d’Aline oscille aussi souvent (volontairement?) entre le sublime et le ridicule (Je bois et puis je danse). Pas certain qu’avec le temps Regarde le ciel ne survive à ses influences étouffantes. En attendant, il est un joli plaisir coupable, bonbon pop aux défauts attachants.
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