Que faire cet été? Tous les bons plans de la rédaction (calendrier interactif)
Festivals, concerts, expos: notre agenda culturel de l’été en un coup d’oeil.
L’été culturel s’annonce chargé. Pour vous aider à y voir clair et à choisir les meilleurs plans, Focus a sélectionné la crème de la crème des festivals, expos, spectacles et rendez-vous cinéma. Circuit-court garanti. Suivez le guide.
Cliquez sur chaque case de l’agenda pour découvrir nos explications de l’événement.
Et août?
Et durant tout l’été!
Semaine du 19 au 25 juin
Couleur Café
Du 23 au 25/06
Une septantaine de noms à l’affiche et un constat: le vedettariat n’est pas/plus la priorité des organisateurs du festival. Même si on repère d’emblée les références plus ou moins grand public que sont le génial mix de Thundercat, le turbo-afro de Seun Kuti & The Egypt 80, les comptines East Coast de Joey Bada$$ et la présence de Roméo Elvis, après plus de deux années troublées. Comme quoi, les musiciens comme les festivals semblent avoir droit à plusieurs vies. On pense aux vétérans sénégalais de l’Orchestre Baobab, créé dans les seventies et puis revenu au succès dans les années 2000, après une longue absence. Couleur Café sera donc groovy ou ne sera pas, notamment avec les régionaux de l’étape belge que sont Juicy, Echt! ou encore Blackwave, de vocation pop-hop.
Depuis un bout de temps, le rap est l’un des terreaux principaux du festival: citons l’Anversoise Coely -nouveau look, nouvelles chansons-, Peet et ses rimes teintées d’humour et la création par Couleur Café depuis 2016 du projet Niveau 4. Cette année, il réunit une platine et sept jeunes micros. Dont celui accordé à Spacebabymadcha, l’une des nombreuses femmes d’une manifestation se voulant égalitaire. Sans oublier l’autre mamelle de l’événement, le dub/reggae, incarnée par le Reggaebus SoundSystem, et aussi les Néerlandais de King Shiloh Sound System, ou encore Bisou, jeune gars de Montpellier à classer entre Tapper Zukkie et Skrillex.
Au Parc d’Osseghem, Bruxelles – www.couleurcafe.be
Live /s Live
Du 24 au 25/06
Portée par une vague d’enthousiasme post-Covid, la collection printemps-été 2022 des festivals avait été marquée par l’arrivée de pas mal de nouvelles têtes. Force est de constater qu’un bon nombre d’entre elles (Hear Hear, Whisper, Arena 5) n’ont pas passé l’hiver. À l’inverse du Live /s Live, qui remet une pièce dans le jukebox. L’an dernier, le festival, drivé par l’agence FKP Scorpio, avait trouvé refuge sur la plage de Zeebruges. De quoi raviver, auprès d’un public majoritairement quadra-quinqua, les souvenirs d’anciens festivals côtiers, tel le Beach Rock. L’affiche proposée était d’ailleurs un peu à l’avenant, avec, notamment, une tendance indie rock prononcée (Wilco, The National). Pour sa seconde édition, le Live /s Live déménage à Anvers, au parc Middenvijver, côté Linkeroever. Mais confirme la formule de départ, tout en l’affinant. Il laisse par exemple tomber la journée plus “pop” du vendredi, et ramasse désormais son affiche sur deux jours. Qualitative, la programmation s’oriente plus que jamais du côté d’un rock “adulte”. Le samedi, sont ainsi annoncés The War On Drugs, Warpaint, Whitney, ou encore la fantastique Sylvie Kreusch. Le lendemain, les insubmersibles indie écossais de Belle & Sebastian précéderont les vétérans Brit pop de Suede, auxquels succéderont les régionaux de l’étape, dEUS (déjà présents l’an dernier), et enfin, la star de la soirée, ni plus ni moins que l’icône Grace Jones!
Au Middenvijver-Linkeroever, Anvers – www.liveislive.be
Semaine du 26 juin au 2 juillet
Rock Werchter
Du 29/06 au 02/07
Rien de bien neuf sous le soleil de Rock Werchter. Calé sur ses rails, le festival brabançon XXL fait ronronner ses têtes d’affiche habituelles. Au programme, cette fois, pas de Pearl Jam ni de Metallica. Mais bien les Red Hot Chili Peppers (déjà là l’an dernier), Mumford & Sons (présents en 2019, remplaçant cette fois Stromae, qui avait lui aussi presté en 2022), Muse (2019), Arctic Monkeys (2018), Queens of the Stone Age (2018). La routine donc, pour un grand rassemblement rock qui, il faut lui laisser ça, connaît son public sur le bout des doigts. Et sait parfaitement comment s’y prendre pour remplir chaque année l’une des jauges les plus importantes de l’été (il ne reste plus que des billets pour les jeudi et vendredi). Étalé sur quatre jours, le festival first class s’éparpille donc à nouveau sur quatre scènes. De quoi laisser malgré tout de la place pour brasser au-delà de son core-business historique. À côté des têtes de gondole, RW s’est ainsi assuré quelques belles exclusivités pop, qui titilleront probablement davantage les générations Y & Z. Comme Rosalía (qui aurait mérité une place sur la scène principale), Christine & The Queens ou encore Lil Nas X. On trouvera également un peu de rap, ici (Stormzy) et là (Zwangere Guy). Pour autant, c’est toujours dans les guitares que les festivaliers werchteriens pourront se lover le plus facilement. Avec notamment l’increvable Iggy Pop, les Irlandais de The Murder Capital, les Anglais punk-funk de Squid, ou encore les Viagra Boys suédois.
Au festival park, Werchter – www.rockwerchter.be
Brussels International Film Festival
Du 27/06 au 05/07
Sixième édition pour le Briff, qui investit, neuf jours durant, divers cinémas et lieux de la capitale, une manifestation que ses organisateurs veulent placée sous le signe de l’inclusivité, l’universalité, la durabilité et la convivialité. Du cinéma également, avec la présentation, au gré de ses trois compétitions internationale, director’s week et nationale), de diverses perles glanées ici et là, comme Anatomie d’une chute de Justine Triet, tout juste auréolée de la Palme d’or, ou Limbo de l’Australien Ivan Sen, remarqué à la Berlinale, sans oublier, côté belge, les nouveaux films de Claude Schmitz, Ann Sirot et Raphaël Balboni et autre Philippe Van Leeuw. L’on y ajoutera, disséminés au gré d’un off généreux, En los márgenes de Juan Diego Botto, Les Algues vertes de Pierre Jolivet, ou encore le remarquable Passages que viendra présenter Ira Sachs, mais aussi l’un ou l’autre classique, comme L’Oiseau au plumage de cristal de Dario Argento, ou Beetlejuice de Tim Burton.
A la Place De Brouckère et dans divers cinémas bruxellois – www.briff.be
Vacances Théâtre Stavelot
Du 30/06 au 16/07
Stavelot, c’est du théâtre pour l’été depuis 50 ans. Cette année, le festival propose un “pré-VTS” à Trois-Ponts, avec Les Garçons et Guillaume, à table!, de Guillaume Gallienne, porté par Jean-François Breuer -natif de la région. La suite sera sous chapiteau, Alain Manoukian et son spectacle de notes et de mots en ouverture. En intérieur, Gaëtan Lejeune donnera vie aux phrases de Caroline Lamarche, dans Froufrou, une vie Sauvage. Suivront entre autres le musical Tacoma Garage, les marionnettes de Pouvoir, le féminisme de Parlons peu, parlons bien, la vibrante poésie de Traces, discours aux nations africaine, le concert de Karin Clercq, la jeune humoriste engagée Roukiata Ouedraogo… Sans oublier les Fest’arts en rue. Vacances, je veux tout.
À Trois-Ponts (30/06) et à l’abbaye de Staveltot – www.festival-vts.net
Paradise City
Du 30/06 au 16/07
Durant la pandémie, le Paradise City a été l’un des rares festivals à hisser malgré tout son pavillon (quitte à adapter la formule). Bien lui en a pris: l’an dernier, le public ne l’a pas oublié et est venu en masse au rendez-vous électro. Reboosté, celui-ci agrandit donc cette année sa piste de danse (+20 %) et imagine une sixième scène. Au château de Ribaucourt, du côté de Perk (à 15 minutes de Bruxelles) se presseront notamment Moodymann, Avalon Emerson, Eris Drew & Octo Octa, Inner City, Folamour, etc. Soit l’assurance d’un clubbing de qualité, avec toujours une attention particulière du festival pour diminuer son empreinte écologique (avec pour ambition de fonctionner entièrement au renouvelable d’ici 2025).
Au château de Ribaucourt, Perk – www.paradisecity.be
Bruxelles fait son cinéma
Du 01 au 15/07
Vingt-troisième édition pour Bruxelles fait son cinéma, et ses séances gratuites en plein air organisées dans des lieux parfois insolites d’une quinzaine de communes. Au programme d’une formule ayant largement fait ses preuves, des reprises de films sortis ces derniers mois. L’occasion, notamment, de se replonger dans les deux grands gagnants des derniers César, La Nuit du 12 de Dominik Moll et L’Innocent de Louis Garrel. Mais encore de découvrir les pépites de Charlotte Wells (Aftersun) ou Carla Simón (Alcarràs). Voire de se refaire La Petite Bande de Pierre Salvadori, Les Cinq Diables de Léa Mysius, El buen patrón de Fernando León de Aranoa, ou Sous les figues de Erige Sehiri.
Dans 15 communes de la Région bruxelloise – www.bruxellesfaitsoncinema.be
Semaine du 3 au 9 juillet
PleinOPENAir
Du 05 au 15/07
Après quatre ans d’absence, le PleinOPENair, festival itinérant organisé par le cinéma Nova, fait son grand retour. Initié en 1996 et 1998, cet événement festif et réflexif a marqué des arrêts dans la plupart des 19 communes, investissant des quartiers en devenir et des espaces publics potentiels ou méconnus. Se tenant les week-ends des 7 et 8, puis des 14 et 15 juillet (avec
activités connexes les mercredis), le millésime 2023 ne déroge pas à la règle, se déployant au “marais Wiels”, à Forest, d’abord; à la gare de l’Ouest, à Molenbeek, ensuite, pour une programmation hétéroclite (et gratuite) de films belges et internationaux, concerts et
autres activités et balades urbaines.
À Forest et Molenbeek Saint-Jean – www.nova-cinema.org
Gent Jazz
Du 05 au 15/07
Déclaré en faillite l’an dernier, le Gent Jazz a heureusement trouvé rapidement des repreneurs (Greenhouse Talent). Ceux-ci ont eu la bonne idée de rester au Bijloke, l’ancien hôpital médiéval qui sert d’écrin au festival depuis ses débuts. Mais aussi de confirmer une ligne jazz aussi ouverte (d’Arooj Aftab à… Zaz) que haut de gamme (Herbie Hancock, Norah Jones, Mavis Staples…).
Au Bijloke site, Gand – www.gentjazz.com
Les Ardentes
Du 06 au 09/07
L’an dernier, les Ardentes avaient à résoudre une équation à double inconnue. La première tenait à la pandémie: après deux ans de disette, le public allait-il bel et bien retrouver le chemin du festival liégeois? La seconde avait davantage à voir avec le lieu. Avant la pandémie, les Ardentes avaient en effet prévu de déménager. Exit le site historique de Coronmeuse: c’est sur les hauteurs de Rocourt que les Ardentes ont atterri l’an dernier. Cette relocalisation a marqué un tournant symbolique. Entamée en 2015, la
mutation vers un festival (quasi) entièrement dédié au rap était définitivement actée. Avec succès: doublant sa capacité, l’événement rassemblait finalement quelque 210 000 festivaliers en quatre jours. Il faut dire que les Ardentes avaient mis les petits plats dans les grands pour réunir à peu près tout ce que la scène rap FR actuelle fait de mieux, complété par quelques gros noms américains.
Rebelote cette année. Le festival a de nouveau cassé sa tirelire pour concocter une programmation maousse costaud. Côté FR, on retrouvera ainsi les principales stars du moment -de Hamza à Dinos en passant par Aya Nakamura, SCH ou Booba-, rejointes par la “next gen” -de Rounhaa à Khali. Mais c’est encore du côté de l’international que les Ardentes ont frappé très fort. Au programme, non seulement Kendrick Lamar, mais aussi Travis Scott, Playboi Carti, Rae Sremmurd, J Balvin, la sensation Ice Spice, les Anglais Central Cee et Headie One, etc. Les Ardentes, “c’est la Champion’s League”…
A Rocourt – www.lesardentes.be
LaSemo
Du 07 au 09/07
L’air de rien, sans faire trop de bruit, LaSemo trace son chemin. Dans la jungle des festivals de l’été, au milieu d’un calendrier toujours plus chargé, il a réussi à évoluer sans se perdre. Et à grandir, en restant fidèle à ses valeurs de départ. En l’occurrence, LaSemo a été parmi les premiers à insister sur l’idée d’un festival “durable”, prenant en compte son empreinte écologique. Ici, les gobelets et la vaisselle sont donc réutilisables, les food-trucks bio, les toilettes sèches, la scénographie “éco-conçue”, etc. En outre, l’accent est mis sur le côté accessible de l’événement, ainsi que sur le mélange des publics -avec une attention toute particulière pour les plus petits, qui auront leur propre “monde” (Le pays des merveilles), et pourront assister aux concerts de leurs stars préférées (de Henri Dès aux Déménageurs). Le festival a pris aussi l’habitude de naviguer entre arts de la rue, espace zen, débats, contes, cabaret.
Et, bien entendu, musique (pour grands, cette fois). À cet égard, LaSemo tire à nouveau son épingle du jeu. Pour ses dix ans sur le site du parc d’Enghien, il a réussi à attirer ni plus ni moins que l’Américain Ben Harper, de retour avec un nouvel album (Wide Open Light). Outre cette tête d’affiche internationale, la programmation est bien remplie. Des Français d’Odezenne (de passage avant une tournée acoustique déjà quasi sold out), à Voyou, en passant par Jain, Balthazar, l’inévitable Pierre de Maere, Fatoumata Diawara, etc.
Au Parc d’Enghien – www.lasemo.be
Semaine du 10 au 16 juillet
Dour
Du 12 au 16/07
Doureuhhhh! Saint Georges vient à peine de terrasser le dragon sur la Grand-Place de Mons que le cri de ralliement du festival le plus diversifié de Wallonie résonne déjà dans les vertes pâtures boraines. Cinq jours, huit scènes… Il y en aura pour tous les goûts entre les têtes de gondole de la Last Arena (Damso, Lomepal, Aphex Twin, Phoenix, Orelsan, dEUS…), les promenades à la Petite Maison dans la Prairie (Acid Arab, The Notwist, Flavien Berger, La Femme…), les artistes hip-hop, soul et r’n’b à la Boombox (Zola, Coely, Tiakola…), les expériences du Labo (Le Motel, Heartworms, Lander & Adriaan, Bolis Pupul), les pétards du Dub Corner, les containers (si, si, des containers) du Rockamadour, les nuits à la Balzaal (LE dancefloor du festival: 15 000 personnes) et les pogos du Garage, un nouveau sanctuaire de 1 000 places réservé aux guitares qui s’offre une journée metal hardcore mais proposera également les sauvages Psychotic Monks, un duo psychédélique et primitif italo-catalan (Dame Area) et des Anglais avec un trombone qui n’aiment pas les enfants (KEG).
En 2018, Dour a déménagé au pied des éoliennes, abandonnant les terres historiques de ses grandes heures pour pouvoir continuer à évoluer. Dour a mué. Dour a muté. Dour s’est constamment réinventé.
Mais il reste encore et toujours ce festival multi-genre et multi-niche évolutif qui mélange les publics. Avec cette ambiance unique qui a fait sa marque de fabrique.
À Dour – www.dourfestival.eu
Semaine du 17 au 23 juillet
Les Francofolies
Du 20 au 23/07
Institution du calendrier estival, les Francos de Spa sont attentives à ne pas se laisser dépasser par les nouveaux venus. Accroché à ses fondamentaux variétés (Florent Pagny, Marc Lavoine, Christophe Willem, photo), le festival convie les chouchous du moment (Juliette Armanet, Pomme), tout en glissant une dose de rap (Soprano, Roméo Elvis), et en inaugurant même une nouvelle scène DJ autour de la fontaine.
À Spa – m.francofolies.be
Semaine du 24 au 30 juillet
Esperanzah
Du 27 au 30/07
L’abbaye de Floreffe accueille l’un des festivals les plus éclectiques de Belgique. Pratiquant le grand écart entre 34 noms grosso modo partagés en plusieurs catégories: les artistes récemment à la mode, les vétérans, les quasi-inconnus… À noter: la présence de quinze artistes solos féminines et six autres dans des formations mixtes, de quoi poser Esperanzah! dans le cadre plus égalitaire de l’époque. Au rayon des concernées, jouant sous leur nom seul, on coche d’abord Pomme, nominée par deux fois aux Victoires de la Musique 2023, autrice-compositrice-inteprète engagée et naturaliste. Autrement, l’hybridité est devenue depuis au moins deux décennies un (multiple) genre en soi en festival.
Une polysémie qui marque cette édition 2023 d’Esperanzah!. Que ce soit avec Clara!, Bruxelloise au mélange hispano-reggaeton, ou la Flamande Blu Samu, galopeuse de mots aux parfums rap-électro. Difficile de manquer Charlotte Adigéry et Bolis Pupul, les Gantois ayant marqué les douze derniers mois, ramenant des sensations eighties dans un curieux cycle électro, mi-kitsch, mi-engagé politiquement. Par ailleurs, les groupes La Jungle et La Femme partagent une façon d’intégrer une forme de psychédélisme à du baroque, du noise et, quand même, du rock. Ce dernier est peu présent, voire pas du tout, dans le répertoire des deux invités les plus connus de ce cru floreffois: soit le Franco-Canadien Chilly Gonzales, dans une performance solo, plutôt rare en festival, et le citoyen ivoirien Tiken Jah Fakoly, habitué, lui,
aux foules festivalières.
À l’abbaye de Floreffe – www.esperanzah.be
Dinant Jazz
Du 28 au 30/07
Un festival jazz dans la ville d’Adolphe Sax, quoi de plus naturel. L’an dernier, le Dinant Jazz rendait notamment hommage à Toots Thielemans, en invitant celui qui est souvent présenté comme son successeur, Grégoire Maret. Cette année, l’harmoniciste est carrément le parrain d’une 21e édition où sont aussi attendus Kenny Barron, Richard
Bona, Lizz Wright, etc.
Au parc Saint-Norbert de l’abbaye de Leffe, Dinant – www.dinantjazz.com
Semaine du 31 juillet au 6 août
Ronquières Festival
Du 04 au 06/08
À l’ombre du plan incliné, le Ronquières
Festival n’a eu besoin que d’un seul nom
(Indochine) pour s’assurer un quasi
sold out. Pour le reste, il confirme une formule qui n’hésite pas à convier sur une seule et même affiche à la fois Benjamin Biolay et The Prodigy (photo), Pierre de Maere et Placebo, Franz Ferdinand et Zaho de Sagazan, Ken Ishii et Juliette Armanet…
Au plan incliné de Ronquières – www.ronquieresfestival.be
Micro Festival
Du 04 au 06/08
Ce n’est pas le plus petit mais c’est assurément l’un des plus sympas avec ses deux scènes, sa taille humaine, la plus minuscule boîte de nuit au monde et sa programmation toujours placée sous le signe de la découverte. Cette année, avec Deadletter et Fat Dog, le Micro Festival a réussi à attirer du côté de Liège et de son Espace 251 Nord deux des prochaines sensations rock made in UK. Il a aussi fait monter à bord les Américains de Horse Lords et leur saxophone fou, le meilleur de la musique brute made in Belgium (Wild Classical Music Ensemble, Choolers Division), la violoniste Catherine Graindorge, l’intrigante Jojo Orme alias Heartworms, ou encore les Touaregs d’Etran de l’Aïr. Esprit alternatif et ambiance familiale (l’événement est gratuit pour les moins de 12 ans). Circuit court et développement durable… Le Micro Festival promet à nouveau trois jours (et courtes nuits) d’aventures mélomanes et bibitives. Un incontournable de l’été.
À l’Espace 251 Nord, Liège – www.microfestival.be
Le Royal Festival
Du 04 au 20/08
Le week-end d’ouverture du festival spadois se veut d’envergure, avec Pinocchio, la création applaudie de Thierry Janssen. Le stand-up, star des festivals d’été, occupera l’espace avec la guerrière Dena ou le Sabam Comedy Club, quand Greg Houben et Nicolas Buysse feront résonner les mots et notes de Prévert dans Jacques. En contrepoids de la très délicate Cabane d’Alexandra Kollontaï, pièce sur le polyamour, les humoristes Nicolas Lacroix, Laurence Bibot ou Bruno Coppens. Il faudra filer à la Glacière (ça ne s’invente pas) pour découvrir la sexualité féminine et féministe du Club P.E.P.S. Et la comédie musicale de Fabrice Murgia, Alma, côtoiera le théâtre jeune public, les concerts, les afters, les reprises (Art, Le soir je mange du fromage), le cinéma sur la terrasse et les soirées cabaret de la salle des fêtes. Entre autres royales entrées.
À Spa – www.royalfestivalspa.be
Semaine du 7 au 13 août
Gaume Jazz
Du 11 au 13/08
La Gaume, sa bière, son pâté, son microclimat, et puis aussi son festival de jazz. À Rossignol, on prend chaque année un malin plaisir à monter une affiche à la fois conviviale et qualitative. Où l’on retrouvera notamment Manu Hermia, Philip Catherine, le Brussels Jazz Orchestra (reprenant Gainsbourg), mais aussi des projets plus “décalés” comme Next.Ape ou Blondy Brownie.
À Rossignol, Tintigny – www.gaume-jazz.com
Semaine du 14 au 20 août
Pukkelpop
Du 17 au 20/08
L’année dernière, les organisateurs du Pukkelpop avaient tenté le coup du Hear Hear. Un nouveau festival d’un jour. Une espèce de Pukkel pour les vieux mais pas trop non plus. Malgré sa bonne tenue (et sans totalement enterrer l’idée), les équipes limbourgeoises ont décidé de ranger le concept au placard cet été et de tout miser sur leur historique bébé. Décliné sur quatre jours dont un jeudi light de chez light aux allures d’apéritif (265 balles pour l’ensemble du week-end tout de même), le festoche cher à Chokri Mahassine intéresse généralement moins par ses noms ronflants que par ceux écrits en tout petit sur ses posters. À côté de ses grosses têtes d’affiche au féminin (Billie Eilish, Florence + The Machine, Angèle), de la soupe des Killers et des restes de Limp Bizkit, le Pukkelpop aura comme d’habitude de quoi contenter toute la famille. Les amateurs de rap avec le poids lourd Macklemore, l’Anglais Loyle Carner, les
Suédois de Deki Alem et le patron du hip-hop bruxellois Zwangere Guy. Les fans de rock avec King Gizzard and The Lizard Wizard, les survoltés d’Amyl and The Sniffers et les insubmersibles Osees. Les grands voyageurs devant l’éternel avec la musique funky turque des Hollandais d’Altin Gün ou le jazz métissé d’Ezra Collective. Mais aussi ceux qui ne veulent rien d’autre que suer sur le dancefloor. Que ce soit avec Amelie Lens, Moderat ou les 2Many DJ’s. On a même dans le trombinoscope pas super pratique qu’est son site internet repéré un évadé de TTC (ce bon vieux Teki Latex) et le collectif mutant Crack Cloud. Joepie…
À Kiewit (Hasselt) – www.pukkelpop.be
L’Intime Festival
Du 18 au 20/08
Laisser entendre la voix des auteurs et autrices contemporaines. L’Intime Festival poursuit cette ambition avec brio en proposant cette année quelques-uns des romans ayant marqué l’actualité littéraire récente comme La Frontière des oubliés de l’Iranienne Aliyeh Ataei ou le brillant Ce que Majella n’aimait pas de la Nord-Irlandaise Michelle Gallen, qui sera lu en public par la comédienne Claire Bodson. Yannick Renier se plongera dans le récit familial sur fond d’épidémie de sida d’Anthony Passeron Les Enfants endormis (Prix Première 2023). Un festival littéraire qui prendra aussi le pouls de la rentrée d’août avec les lecture des nouveaux romans d’Antoine Wauters, Le Plus Court Chemin, et de Charly Delwart, Que ferais-je à ma place?.
Au théâtre royal de Namur – www.intime-festival.be
Festival international des Arts de la rue de Chassepierre
Les 19 et 20/08
Riche d’une soixantaine de spectacles en extérieur, le festival de Chassepierre ose cette année le spectacle au lever du jour: Pieces of Peace, du vocaliste et comédien Bernard Massuir. L’occasion de tester un autre temps d’écoute, de découvrir le village et les mots des auteurs à un moment différent de celui habituellement consacré au théâtre, en toute intimité matinale. Un pari qui promet.
À Chassepierre – www.chassepierre.be
Semaine du 21 au 27 août
Les Rencontres inattendues
Du 25 au 27/08
La nouvelle édition du festival tournaisien nous invite à la prospective puisqu’il faut s’attendre, derrière le thème “Après demain?”, à une série de rencontres, lectures et spectacles imaginant les possibles du monde. Parmi les invités, on retrouve notamment Agnès Gayraud, à la fois musicienne avec son projet La Féline, dont le récent album, Tarbes, fera l’objet d’un concert “parlé”, mais aussi philosophe, quand en duo avec l’autrice Blandine Rinkel, elle réfléchira sur la violence en héritage. Philosophie et musique sont les deux matrices d’un week-end qui accueillera aussi la philosophe Barbara Stiegler, qui parlera rap, ou encore Chantal Mouffe, Tristan Garcia, Rodolphe Burger, Dick Annegarn…
À Tournai – www.lesinattendues.be
Les Solidarités
Du 25 au 27/08
Le festival des mutualités socialistes déménage! Fini la Citadelle
de Namur (en travaux). C’est sur le site
Ecolys, à 15 minutes du centre-ville, que les
Solidarités convieront les amateurs de chanson française (Zazie, Stephan Eicher, Suzane, Mentissa, Camille Lellouche), pop (Louise Attaque, Rori, photo), mais aussi de rap (Bigflo & Oli, Chilla, Lujipeka), ou de rock (Tamino). ●
Sur le site Ecolys, Namur – www.lessolidarites.be
Et tout l’été!
House of Dreamers
Du 15/06 au 01/10
Après Decor, une exposition signée en 2016 par Asad Raza sur le potentiel esthétique du bâtiment, la Villa Empain renoue avec son passé de maison privée. Cette fois, c’est la curatrice Anne-Laure Lestage qui s’y emploie. La trame? Une “déambulation poétique” à travers les volumes du lieu. Il est question de donner à voir une façon alternative d’habiter en redorant le blason du quotidien -un programme à envisager dans la lignée du Merzbau de Kurt Schwitters, de la Red House de William Morris ou encore de la Casa Balla à Rome. Une alchimie percutante qui s’appuie sur un générique impressionnant: Anni et Josef Albers, Koenraad Dedobbeleer, Kasimir Malevitch ou encore Laure Prouvost et Daniel Spoerri.
À la Fondation Boghossian, Bruxelles – www.boghossianfoundation.be
Entre-Mondes
Du 25/06 au 10/09
Biennale prisée et appréciée -14 éditions successives en sont la preuve-, ARTour
invite à jeter un autre regard sur la
région du Centre, depuis La Louvière jusqu’à Braine-le-Comte, en passant par Bois-du-Luc, Écaussinnes ou Soignies. Au total, ce sont neuf lieux qui font place à une gamme variée d’expositions. Placée sous la thématique de l’“Entre-Monde”, à appréhender comme ces zones floues dont seul l’art nous livre les clés, la manifestation fait valoir quelques temps forts. Parmi ceux-ci, on retient le Château Gilson de La Louvière dont la programmation s’arrête sur le travail de Mathieu Van Assche. À travers photographies et gravures, l’intéressé déploie un imaginaire de freaks hauts en couleur et jamais menaçants.
Dans la région du Centre – www.artour.be
Il est temps d’en rire
Du 05/07 au 03/09
Ce festival de théâtre et d’humour a été créé en 2020, après les divers et déconfinements qui ont cruellement éprouvé le monde du théâtre. “Il fallait trouver de nouveaux lieux pour travailler, explique Thibaut Neve, porteur du projet avec Dave Parcoeur. On a trouvé ce théâtre de verdure, bucolique, au bord du lac de Genval. Ça a marché, le festival est resté tel quel depuis.” Soit une arrivée des spectateurs une heure avant le spectacle qui ont le choix entre un transat ou une chaise pour la soirée. Petite restauration et bar avant le spectacle.
Jusqu’au 5 août, c’est Nuit d’ivresse, de Josiane Balasko. “Pour cette partie théâtre, nous alternons entre création en commande et reprise de classique. Nuit d’ivresse, c’est la rencontre incongrue d’un homme de télé pris dans son image et une femme qui sort de prison et qui se fout de son image. Après des débuts rugueux, ils vont trouver des points d’accroche. Écriture au couteau, répliques qui font mouche et tendresse signent cette pièce, poursuit Thibaut Neve. C’est une comédie romantique façon années 90. ” Dès le 17 août, place à l’humour “brut”, avec Stand-up, mode d’emploi. Une commande à six hommes et femmes de stand-up, émergents, qui écrivent une partition de groupe mise en scène par les deux programmateurs. “Le stand-up a les défauts de ses charmes: on peut vite virer dans l’amateurisme. On pousse les artistes pour que leurs vannes soient percutantes. On peaufine leur singularité. Mais ils prennent beaucoup de risques, plus que les comédiens. Leur vrai partenaire, c’est le public.” Un festival, deux rounds, un été pour (en) rire.
Au lac de Genval – www.ilesttempsdenrire.be
Vincen Beeckman: Ping Pong
Du 24/06 au 08/10
Faisant preuve d’une humanité exemplaire, Vincen Beeckman (1973) mérite depuis longtemps une exposition d’envergure muséale. Le FOMU lui offre cette opportunité. Son titre, Ping Pong, renvoie à la méthode de travail de l’intéressé, soit cette façon unique de multiplier les allers et retours entre différents groupes humains tout en refusant l’unilatéralisme qui caractérise la photographie. Parmi les innombrables histoires nouées, le lieu anversois s’arrête sur Les Cracks, récit visuel autour de sans-abri de la gare du Midi. Il est également question des Intimes, qui met le spectateur dans les pas d’une famille
montoise, ou encore de La Devinière, suite d’images prises dans un centre de psychothérapie carolo.
AU Fomu à Anvers – www.fomu.be
Les Festivals de Wallonie
Du 30/06 au 13/10
Coupole regroupant désormais six festivals de musique classique se succédant sur une durée de trois mois et demi et se dispersant en Belgique francophone, les Festivals de Wallonie jouent la carte de l’éclectisme autour de la thématique “Utopies”, des grands classiques aux nuances électroniques actuelles.
Dans toute la FWB – www.festivalsdewallonie.be
Midis-Minimes
Du 03/07 au 31/08
Une trentaine de minutes de musique tous les midis de l’été, c’est le lunch gagnant depuis 37 éditions des Midis-Minimes. Éclectisme et découvertes au programme avec parmi les concertistes Éliane Reyes, Sylvia et Stéphanie Huang, Jodie Devos… Pour écouter Brahms, Mendelssohn, Piazzolla ou encore Schubert.
Au Conservatoire royal de Bruxelles et à l’église Notre-Dame des Victoires à Bruxelles – www.midis-minimes.be
Été Mosan
Du 09/07 au 02/09
Tout autour de la Meuse namuroise et liégeoise, d’Hastière à Amay, l’Été mosan dissémine un programme de concerts classiques de qualité. De Chopin au répertoire traditionnel syrien, carrefour des traditions byzantine, arabe et séfarade. Sous l’intitulé “Cyclo-Mosan”, trois randonnées vélo gourmandes et musicales permettront de varier les plaisirs.
À Dinant, Huy, Anseremme, Florennes, Floreffe… – www.etemosan.be
L’heure d’été – Mexico
Du 16/06 au 12/08
Mexico succède à Marseille au programme de L’heure d’été, le festival estival organisé au Vauxhall par le cinéma Galeries, à Bruxelles. Au programme de cette série de séances en plein air, divers classiques -¡Que
viva Mexico!, le film que n’avait pu achever Eisenstein, en ouverture ce vendredi; L’Ange exterminateur de Buñuel mais aussi des œuvres plus récentes, parmi lesquelles Y tu mamá también, le film qui révélait Alfonso Cuaron en 2001, Cronos, le premier long de Guillermo Del Toro, Güeros d’Alonso Ruizpalacios, remarqué au festival de Berlin en 2014, ou encore Cassandro El Exotico!, consacré par la documentariste française Marie Losier au catcheur gay Cassandro.
Au Vauxhall, Bruxelles – www.galeries.be/fr/mexico
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