À la télé ce soir : Jean-Michel Basquiat, artiste absolu

© maripol

Du film de Julian Schnabel où il était interprété par Jeffrey Wright aux nombreux documentaires qui lui ont été consacrés (on vous recommande chaudement Un adolescent à New York réalisé par Sara Driver, la compagne de Jim Jarmusch), ce ne sont pas vraiment les informations qui manquent sur Jean-Michel Basquiat. Le documentaire de Pierre-Paul Puljiz, qui a étudié l’Histoire de l’art et a travaillé comme éditeur de musique avant de s’orienter vers la production audiovisuelle, n’en est pas moins de bonne tenue. Puljiz, qui a exploré sans relâche pendant une quinzaine d’années le New York Underground (Andy Warhol, Patti Smith, Paul Morrissey, Tom Wolfe) et s’était déjà intéressé à Basquiat ( Basquiat, une vie) relit son existence et son œuvre en prenant pour fil rouge ses origines familiales caribéennes et sa relation à l’Afrique. Peintre volcan, pyromane au sang mêlé, Basquiat a exploré les profondeurs de la condition noire à travers ses sujets, ses techniques et son style. Son œuvre, disait-il, était composé à 90% de colère. Mais il y avait aussi de la peur, après la mort de Michael Stewart, tué par la police pour quelques graffitis. Dit par le poète haïtien James Noël, alimenté par le chanteur Alvin Fields, le réalisateur Kevin Bray, Al Diaz, avec lequel il sévissait sous le nom de SAMO, ou encore Michael Holman, avec lequel il a formé le groupe Gray, Jean-Michel Basquiat, artiste absolu raconte une antenne toujours connectée, un visionnaire qui a anticipé le chaos du monde et un homme qui, comme tous les autres, ne pouvait pas faire disparaître la couleur de sa peau…

Documentaire de Pierre-Paul Puljiz. Sur France 5 à 22h40

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