Quand l’EI brûle la culture, ce ne sont pas des feux de joie
Une fois de plus, Daech s’attaque à un pan de la culture. Après l’autodafé de livres dont il est fortement soupçonné, ce sont des instruments de musique qui sont réduits en cendres.
L’Etat islamiste continue sa campagne de la terreur faite de décapitations et autres exécutions sordides. En plus de s’attaquer physiquement aux hommes, c’est désormais le symbole culturel qui est visé.
Tout ce qui n’est pas islamiste doit disparaître
Détruire les emblèmes d’une culture, c’est détruire une façon de s’exprimer. Que ce soit par la censure ou l’anéantissement, l’oppression de la culture est souvent le propre des systèmes politiques extrêmes, brutaux, dangereux et basée sur des critères complètement arbitraires (« l’art dégénéré » par exemple). Après avoir probablement brûlé quelques 2000 livres à Mossoul en Irak, ce sont cette fois-ci des instruments de musique qui sont détruits. Même si cet acte semble moins barbare que les nombreuses exécutions précédentes, c’est un message fort que l’EI envoie au monde. Tout ce qui n’est pas islamiste doit disparaître. Tambours, saxophones, batteries, sont autant de symboles d’une culture « à assainir ».
Mercredi dernier, sur Twitter, les membres de Daech s’affichaient devant cet autodafé (le fait de détruire par le feu des objets que l’on condamne) organisé au Sud de la Libye. C’est plus précisément à Derna, en proie au djihadisme depuis quelques années, que s’est passé l’incendie des instruments d’après le Daily Mail.
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