Make Brussels, incubateur de réenchantements urbains ou simple usine à gaz?

© capture d'écran make.brussels
Serge Coosemans
Serge Coosemans Chroniqueur

Make Brussels est l’un des nombreux projets apparus suite aux difficultés en ce moment traversées par Bruxelles et destiné à redorer l’image de notre capitale meurtrie. C’est un concours sous forme d’appels à projets; l’occasion pour le citoyen mais aussi le zygoto de proposer des activités et des attractions voulues dynamiques et même dynamisantes et dont les meilleures seront financées et mises en oeuvre, après délibération d’un jury. Ou n’est-ce plutôt qu’une opération de communication de plus, voire même une énième usine à gaz? DJ Kwak et Serge Coosemans passent à la question Jonathan Dehas, collaborateur d’Atrium, l’agence régionale en charge de Make Brussels.

Call Brussels, Bruxelles Je t’aime, Pyjamanights, Dining For Brussels, Sprout to be Brussels et Make Brussels, donc. C’est que l’on s’y perdrait dans toutes ces tentatives et ces opérations destinées à redorer l’image de notre capitale de façon généralement « citoyenne et décalée ». Pendant ce temps, nos musées continuent de prendre l’eau, les oeuvres dans leurs caves de servir de goûters aux souris, les tunnels de tomber en miettes, le princier piétonnier de demain de garder sa gueule de crapaud d’aujourd’hui, Yvan Mayeur de se la jouer Marie-Antoinette et les militaires de faire le travail des auxiliaires de police.

Ce qui n’empêche pas Make Brussels, une initiative développée par Atrium, l’agence régionale chargée de booster le commerce, de faire voter les gens pour des piscines à ciel ouvert à Sainte-Catherine, une forêt à La Bourse ou un festival electro de plusieurs jours inspiré du Jazz Marathon. On peut donc se montrer sceptique non seulement sur la pertinence de l’initiative mais aussi sur sa faisabilité, ce que nous faisons sans la moindre retenue dans ce Brolcast qui semble par moments s’apparenter pour son fébrile invité à une véritable séance de torture, même si nous avons laissé l’huile bouillante sur le feu et les pinces à arracher les ongles dans leurs étuis. Alors, cette discussion: dialogue de sourds? Procès à charge? Discussion et échange de points de vue francs? C’est vous qui décidez. (sc)

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