En Arabie, un festival du 7e art dans un pays sans salles de cinéma

Ahmed al-Mulla, directeur du Saudi film festival. © AFP/Hussein Radwan
FocusVif.be Rédaction en ligne

Il n’y a pas de salles de cinéma en Arabie saoudite et pourtant on s’apprête à dérouler le tapis rouge pour le deuxième festival du film qui s’ouvre vendredi à Dammam, dans l’est du royaume.

Plus de 60 productions, dont des courts-métrages sont en lice pour le palmier d’or dans les catégories fiction, documentaires et films d’étudiants.

La cérémonie de clôture sera rehaussée de la présence de célébrités du monde de la télévision et du cinéma de plusieurs pays arabes, a indiqué dans un entretien à l’AFP le directeur du festival, Ahmed al-Mulla.

L’Arabie saoudite pratique une version austère de l’islam qui interdit les salles de cinéma et la consommation d’alcool, mais M. Mulla parvient malgré tout à organiser ce festival, qui est à sa deuxième édition en sept ans, en clamant que les films célèbrent « l’amour de la vie ».

Si des conservateurs peuvent objecter au cinéma en arguant qu’il risque de « corrompre les esprits », d’autres comme le réalisateur saoudien Abdallah al-Eyaf y voit un moyen de donner une image positive du royaume. « Je pense que nous avons, en Arabie saoudite, une belle culture qu’on peut révéler au monde », souligne M. Eyaf qui préside le jury du festival.

Parmi les documentaires programmés à ce festival de cinq jours, figure Grand mariage, mis en scène par Fayçal al-Otaibi qui a filmé une cérémonie de mariage de deux semaines aux îles Comores.

Sans salles de cinéma, il est difficile de projeter des films en public en Arabie saoudite mais beaucoup de productions se diffusent sur YouTube, indique M. Mulla. Des projections privées peuvent également avoir lieu.

Les films seront projetés dans une salle de 600 places de l’ONG organisatrice et l’entrée est gratuite.

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