Critique

Critique ciné: Ni le ciel ni la terre, fort, singulier, captivant

Jérémie Renier dans Ni le ciel ni la terre © DR
Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

FILM DE GUERRE | Une nouvelle fois formidable dans Ni le ciel ni la terre, Jérémie Renier confirme une stature exceptionnelle.

La montagne afghane. Un poste avancé de l’armée française, contrôlant un passage. Une poignée de soldats veille et observe, sous les ordres d’un jeune officier. Le capitaine Bonassieu (formidable Jérémie Renier) connaît son métier et ses hommes. Mais l’attente est longue, parfois interrompue de fausses alertes impliquant les villageois et leurs bêtes. Longue et aussi éprouvante. C’est dans ce contexte tendu, dans ce temps suspendu, que se produit la soudaine disparition de deux des militaires. Ont-ils été enlevés, tués? Personne n’a rien vu, le mystère est total… Clément Cogitore installe son premier long métrage entre film de guerre et trip existentiel, ouvrant un abîme de questions au bord duquel vacillent avec vertige les combattants des deux camps. La maîtrise est grande, l’intensité profonde, le suspense haletant. On pense bien sûr au Désert des Tartares, le roman de Dino Buzzati. Et plus encore au Herzog des débuts, à Signes de vie, à Aguirre, la colère de Dieu. C’est fort, singulier, captivant.

DE CLÉMENT COGITORE. AVEC JÉRÉMIE RENIER, KÉVIN AZAÏS, SWANN ARLAUD. 1H40. SORTIE: 07/10.

Dans le Focus du 2 octobre, l’interview de Jérémie Renier.

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