Critique

Critique ciné: La Jalousie

La Jalousie © DR
Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

DRAME | Philippe Garrel poursuit, avec La Jalousie, une oeuvre toute singulière, au carrefour de l’intime et de l’universel.

Cinquante ans après ses premiers courts métrages, Philippe Garrel reste l’une des figures les plus singulières du cinéma français. S’il est un héritier assumé de la Nouvelle Vague, il est aussi l’auteur d’une oeuvre toute personnelle, jusqu’à la conjuguer régulièrement à la première personne. Démonstration avec La Jalousie, qui emprunte aux souvenirs de son père, Maurice, le film relatant une histoire d’amour vécue par ce dernier alors qu’il était âgé d’une trentaine d’années; un père que Garrel, pour faire bonne mesure familiale, a demandé à son fils Louis d’incarner.

Soit donc l’histoire d’un acteur sans le sou (Louis Garrel) quittant sa femme sous les yeux de leur fillette pour une actrice dont il est tombé éperdument amoureux (Anna Mouglalis). Et dont l’existence va, dans ce même élan, épouser les reliefs accidentés de leur relation. Garrel élargit joliment le spectre de la mémoire intime pour parler de l’amour et de la vie, propos servi dans un noir et blanc idoine. Modeste en apparence, son film vibre de la vérité de ses acteurs comme de l’élégance de son regard, pour tendre à l’universalité d’une pure émotion.

  • DE PHILIPPE GARREL. AVEC LOUIS GARREL, ANNA MOUGLALIS, ESTHER GARREL. 1H17. SORTIE: 19/02.
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