Critique

[Critique ciné] La Colère d’un homme patient, polar ibérique vengeur

Nicolas Clément
Nicolas Clément Journaliste cinéma

POLAR | Goya du meilleur film espagnol, Tarde para la ira semble devoir truster les récompenses partout où il passe.

[Critique ciné] La Colère d'un homme patient, polar ibérique vengeur

« C’est l’histoire d’un homme qui n’a plus rien à perdre. » Acteur ibérique vu chez Álex de la Iglesia (Balada triste), Icíar Bollaín (Même la pluie), Pedro Almodóvar (Les Amants passagers) ou Alberto Rodríguez (La Isla Mínima), Raúl Arévalo aura mis huit ans pour concrétiser son rêve de cinéma: réaliser un premier long métrage rageur dans l’Espagne rurale qui l’a vu grandir. Celle des petites villes de Castille, des bars miteux et des hôtels de passage. Huit ans, c’est également le temps que patiente l’anti-héros ordinaire du film, José, avant de pouvoir châtier les responsables d’un crime que tout le monde semble avoir oublié. Avec lui, la vengeance est un plat qui se mange sec et amer, violence brute et soudaine en option, dans un polar linéaire dont l’urgence du propos est renforcée par le grain de la pellicule 16 mm et un filmage à l’épaule rivé aux corps fatigués de personnages taciturnes. De Venise à Beaune, Tarde para la ira, Goya du meilleur film espagnol en février dernier, semble devoir truster les récompenses partout où il passe: âpre, à l’os, sa colère fait écho aux tumultes d’un monde peu enclin à la mansuétude.

DE RAÚL ARÉVALO. AVEC ANTONIO DE LA TORRE, LUIS CALLEJO, RUTH DÍAZ. 1H32. SORTIE: 26/04. ***(*)

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content