Critique

Critique ciné: Jurassic World, haletant et spectaculaire

Chris Pratt, dans Jurassic World. © DR
Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

AVENTURES | Colin Trevorrow relance avec bonheur la franchise Jurassic Park avec un Jurassic World où les dinosaures échappent à tout contrôle, en un cocktail de fun et d’effroi…

Il y aura bientôt quinze ans que les amateurs attendaient un nouvel épisode de la saga Jurassic Park, créée par Steven Spielberg en 1993 d’après l’oeuvre de Michael Crichton. Plutôt que le Jurassic Park IV un temps pressenti, voilà donc que sort ces jours-ci Jurassic World -changement d’appellation qui est plus qu’une coquetterie. Réalisateur (et coscénariste) du film, Colin Trevorrow a, en effet, décidé de zapper les épisodes 2 et 3 de la franchise, le dernier d’ailleurs anecdotique, pour inscrire le quatrième volet dans le prolongement du film original.

Vingt-deux ans se sont toutefois écoulés depuis que l’Isla Nublar, au large du Costa Rica, était le théâtre d’événements dramatiques, et le rêve caressé en son temps par John Hammond de construire un parc à thèmes autour de dinosaures obtenus grâce au clonage s’est finalement réalisé. Bienvenue à Jurassic World, ses attractions innombrables -jardin d’enfant avec mini-triceratops, volière à ptérodactyles, bassin accueillant un Mosasaurus se nourrissant de… requins (clin d’oeil à Jaws)- qui n’en finissent plus de drainer un public familial nombreux. Pas assez, toutefois, au goût des administrateurs du parc et de son intendante, Claire Dearing (Bryce Dallas Howard), qui, histoire de relancer l’intérêt, ont décidé de créer un monstre sans équivalent, un dinosaure génétiquement modifié baptisé Indominus Rex. Lequel va toutefois rapidement se révéler incontrôlable, semant panique, terreur et désolation sur son passage. A charge pour Owen Grady (Chris Pratt), ci-devant dompteur de raptors, de tenter de sauver ce qui peut l’être…

Un choix payant

Impliqué aux divers stades du projet, Steven Spielberg a décidé de confier Jurassic World à Colin Trevorrow sur foi de son unique long métrage, Safety Not Guaranteed, un film tourné pour la somme dérisoire de 700.000 dollars. A priori risqué, le choix se révèle payant, le jeune réalisateur alliant à un regard neuf sur la saga la connaissance de ses « classiques ». Et en particulier ceux produits dans les années 80 et 90 par Amblin Entertainment, la compagnie de son mentor d’un film, pour le plus grand bonheur des jeunes (et moins jeunes) spectateurs. C’est là la clé de la réussite d’un blockbuster annoncé qui adopte le regard innocent d’ados découvrant un monde merveilleux, pour se décliner ensuite en un cocktail d’aventures trépidantes où l’action le dispute à l’humour; l’effroi à l’émotion. Soit quelque chose comme la recette du succès à la mode Spielberg, pour un film qui, s’il ne révolutionne pas le genre, fait mieux que respecter son cahier des charges, cocktail jurassique haletant, fun et spectaculaire prenant soin de ne pas écraser ses personnages -Chris Pratt a la trempe d’un Harrison Ford- sous les effets spéciaux; les dinosaures s’en chargent, merci pour eux.

De Colin Trevorrow. Avec Chris Pratt, Bryce Dallas Howard, Omar Sy. 2h04.Sortie: 10/06.

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