[Critique ciné] Bitter Flowers, lucide et subtilement solidaire
DRAME | Le plus chinois des jeunes cinéastes belges montre sans démontrer et nous offre une très belle fleur de cinéma contemporain.
Elle a quitté le nord-est de la Chine pour travailler à Paris. Mais la diaspora chinoise paye fort mal ses nounous, désormais. Pour ne pas renoncer, pour pouvoir envoyer aux siens l’argent espéré, Lina va discrètement rejoindre les rangs de ces prostituées qu’on peut voir sur le trottoir parisien, près de certaines stations de métro… Olivier Meys passe avec bonheur du documentaire à la fiction documentée, pour un Bitter Flowers aussi intensément cinématographique et prenant que reflétant une réalité humaine et sociale méconnue. Il trouve avec son sujet, avec ses interprètes (en tête l’admirable Xi Qi), une juste distance qui capte l’émotion sans la souligner. Le plus chinois des jeunes cinéastes belges montre sans démontrer, fait partager sans juger. Il nous offre une très belle fleur de cinéma contemporain, lucide et subtilement solidaire.
D’Olivier Meys. Avec Xi Qi, Wang Xi, Geng Le. 1h36. Sortie: 28/03. ***(*)
>> Lire aussi notre interview « Olivier Meys, un jeune Belge amoureux de la Chine »
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